Ceci est une nouvelle histoire.
Titre : Tristan - Chapitre 1
Auteur : Titi
Email : titi.loves[_at_]outlook.fr
Personnages : 1 homme, 1 adolescent
Le plus jeune garçon a 13 ans
Romantique
Masturbation

Texte envoyé le 16/11/2014
Texte publié le 19/11/2014

Creative Commons 2014 - Titi. Certains droits réservés.

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Tristan

par Titi

Chapitre 1

Ça faisait quatre ans que je venais régulièrement dans cette piscine. Depuis deux ans, j'y venais seul, la mort était passée par là, emportant d'abord mon père, assez brutalement, puis ma fille de neuf ans, six mois plus tard. Toutes les bonnes âmes qui vous diront : tu as d'autres enfants à t'occuper, ils ont besoin de toi... Oui c'est sûr, surtout que mon dernier n'est pas vieux juste cinq ans, mais bon facile de dire, difficile de faire ! Ma vie se résume à ça maintenant, mes gosses, tout faire pour eux pour qu'au moins eux, ne connaissent pas la souffrance que j'ai vécu pendant mon enfance. C'est plutôt raté, entre une mère qui n'en est pas une, la mort qui est passée chez nous, ça fait déjà beaucoup pour eux.

– Excusez moi...

Celui là, ça fait au moins trois fois qu'il me bouscule. Je me suis installé au milieu des jets massant et un garçon, à vue d'œil je dirai douze ans, passe et repasse, en essayant de remonter le courant. Je ne reste jamais indifférent, face à un garçon, surtout aussi jeune c'est pourquoi je l'observe discrètement. Ma nature BL, est là, bien cachée afin de faire comme la majorité des hypocrites dans ce pays.

J'ai fait un choix dix huit ans plus tôt en me mariant, c'est de renoncer à cette attirance que j'ai pour les garçons. Cacher ma nature gay et BL, pour faire bien, et pourtant c'est pas dans mon tempérament. Rien a foutre du regard des autres, mais bon quatre enfants à charges, enfin plus que trois, une ex femme complètement à côté de la plaque, il faut bien assumer le quotidien. Inlassablement, depuis cinq ans, je cherche à refaire ma vie avec une femme, entre les arnaques financières et autres, je suis tombé sur une belle brochette de salopes, c'est la vie.

Le garçon me regarde d'un drôle d'air, à la fois provocateur et pervers. Ben merde, il promet lui. Il passe sa langue sur ses lèvres, sans me quitter du regard. Je ne suis pas gêné du tout, mais c'est troublant quand même.

– Moi c'est Tristan, déclara t-il, en s'approchant de moi.

– Benoît, dis-je, en le regardant de plus prêt.

– Putain t'es grand, tu fait combien ?

– Deux mètres tout rond.

– Putain ça doit être dur ! dit-il, en éclatant de rire.

– Ouais, ça à ses avantages et ses inconvénients, avouai-je. T'es pas à l'école ?

– Je suis au collège ! rétorqua t-il, en rougissant un peu.

– Ben, t'y est pas ?

– Je me suis fait viré, marmonna t-il, en haussant les épaules. On fait la course ?

Plus envie de nager moi j'avais fait des longueurs pendant une heure juste avant, il est fou lui.

– Allez, le premier arrivé a gagné, annonça l'adolescent, en se positionnant à l'entrée du couloir.

Je relevai le défi, à peine arrivé qu'il s'était déjà élancé. Ce petit con est tricheur par dessus le marché. Je m'élançai à mon tour, j'évitai un pied de justesse, lui passai devant à la moitié du parcours et m'arrêtai au pied de la cascade, le souffle coupé.

– Putain comment tu fais ! s'exclama la garçon, en me regardant d'un air étonné.

– Ben je nage ! rétorquai-je, en éclatant de rire à mon tour.

Nous renouvelâmes l'expérience une dizaine de fois, avant que je finisse par le laisser gagner en déclarant forfait à la moitié du parcours. J'étais à bout de souffle, je m'appuyai contre le muret et le garçon se colla à moi, un peu trop prêt. Déjà que j'étais troublé, il allait vite sentir que je n'étais pas indifférent. Je passai une main discrètement au niveau de son entrejambe visiblement tout fonctionnait très bien, je rencontrai un sexe tout dur. Ça me troublait encore plus, j'enlevai ma main prestement. Tristan me regarda avec le même regard, accompagné d'un petit sourire.

– Bon je dois y aller, annonçai-je, un peu à contre cœur.

– Ah bon déjà ! s'exclama t-il, tout déçu.

– J'ai mes enfants à aller chercher, expliquai-je, en me dirigeant vers les marches.

Le garçon me suivit jusqu'aux douches. Je me mis sous le jet brulant, en me tournant un peu pour masquer mon érection assez visible. Je n'osai même plus le regarder.

– T'as vu Benoît ! dit soudain l'adolescent.

Il avait baissé son boxer et m'exhibait sa bite toute raide. Il le remonta aussitôt à l'arrivée d'un homme d'un certain âge, qui nous regarda d'un drôle d'air. Ne demandant pas mon reste je m'éclipsai en direction des casiers. Je passai poliment devant un groupe de vieilles peaux, occupées à se raconter leurs histoires de vieux vagins flétris pour faire le code de mon casier. C'était l'heure de l'aqua-gym, les vestiaires étaient pratiquement tous occupés. Je repérai Tristan qui se battait avec son casier.

– Attends, des fois faut leur parler avec délicatesse, expliquai-je, en donnant un violent coup dans le casier, qui s'ouvrit immédiatement.

– Dites donc monsieur, il faut aller plus doucement quand même ! m'invectiva, une maître nageuse, qui passait par là.

– Ah mais ma petite dame, c'est pas de ma faute ! me défendis-je. Il ne voulait pas s'ouvrir, les goutes d'huile qui se coincent, sûrement.

– Plutôt les affaires de votre fils qui sont mal rangées, rétorqua t-elle, en me désignant le casier.

Bon c'est vrai que Tristan avait une manière bien à lui de ranger, vu les boules de vêtements, mais bon. L'adolescent n'en pouvait plus de rire, la pauvre femme n'avait pas demandé son reste.

– La pauvre elle s'en remettra pas, dis-je, en pouffant. Putain de vieilles taupes, y a plus un seul vestiaire de libre !

– Si, celui la là bas ! s'écria Tristan, en se précipitant vers une cabine pour les handicapés.

– Bon je te la laisse, dis-je, en secouant les portes des vestiaires alentours.

– Mais viens Benoît ! lança Tristan. Elle est assez grande pour nous deux.

Vu l'heure, j'entrai dans la cabine sans hésiter, après tout on était entre mecs. Il enleva son boxer en premier, je pu, de nouveau admirer son sexe. Ne voulant pas me trahir, je feignis de ne pas y prêter attention. Je m'assis sur le banc et commençai à déballer mes affaires.

– Tu peux y toucher si tu veux, dit soudain Tristan, en s'approchant de moi.

C'est dans un état second que je posai ma main sur sa bite, lui arrachant un fou rire.

– Pas si fort, dis-je à voix basse.

Ne tenant plus, je l'attirai sur mes genoux. Je frissonnai un peu en sentant la chaleur de l'adolescent contre moi. Je le masturbai, le rire avait fait place à des soupirs d'aise, il m'envoya un petit jet en poussant un gémissement. Il me déposa un petit bisou sur la joue et se leva de mes genoux.

– T'as quel âge au fait ? demandai-je, en tentant de faire rentrer mon érection dans mon boxer.

– 13 ans, déclara le garçon, en enfilant un jeans. Et toi ?

– 32.

– Putain t'es vieux ! lança t-il, en éclatant de rire.

– Ah ben merci ! Ça fait toujours plaisir à entendre, répondis-je, en riant de bon cœur aussi.

Je finis de m'habiller en silence. Il était plutôt beau garçon, totalement imberbe, un rêve de BL. Je glissai serviette et boxer dans mon sac à dos.

– Tu viens souvent ici ? demanda Tristan.

– Oui tout les vendredi, répondis-je.

Nous sortîmes de la cabine, Tristan s'amusait à sauter à côté de moi.

– Je ne suis pas loin quand même, plaisanta le garçon.

– T'as encore le temps, dis-je, en lui ébouriffant les cheveux.

– Eh ! Touche pas à ça ! grogna t-il, en se recoiffant devant la glace.

– Ah bon et pourquoi ? dis-je, en remettant ses cheveux en bataille.

– Pour ça ! s'esclaffa l'adolescent, en me mettant sa main entre les jambes.

– Eh !

En retour, je lui glissai un doigt sous l'aisselle, il se trémoussa en rigolant. C'est en jouant à se poursuivre ainsi que nous nous présentâmes au portique de sortie.

– Tristan ! Ça fait 1/2 heure que je t'attends ! gronda une femme, de l'autre côté.

– Oui maman, désolé ! répondis le garçon, en pouffant.

J'allai m'éclipser discrètement, mais Tristan me retint par le bras.

– Maman, c'est Benoît, annonça l'adolescent, en me tirant vers lui.

La mère me dévisagea d'un air soupçonneux. Merde ! Je détestai ce genre de situations, déjà que je ne passe pas inaperçu, mais là sa mère me toisa de la tête aux pieds.

– C'est bon ! Arrête de le regarder comme ça on dirait que tu vas l'égorger ! s'exclama l'adolescent.

Elle émit un petit rire gêné.

– Un peu de respect pour ta mère ! dis-je, aussi gêné par la situation que la mère.

– C'est ce que je lui dis tout le temps ! renchérit-elle, visiblement ravie d'avoir un soutien inespéré.

– Putain maman ! C'est bon tu m'as soulé là ! grogna l'adolescent, en tournant la tête.

– Votre fils est bon nageur, déclarai-je, en essayant de meubler la conversation.

– Ah bon ! Ça à bien changé alors, parce-qu'il n'y a pas si longtemps, incapable de faire une longueur ! s'étonna t-elle.

– Oh à cet âge, il faut s'attendre à tout ! D'ailleurs...

Je manquai de m'étrangler. Tristan s'était placé juste derrière sa mère et me regardait avec le même regard que dans la piscine, tout en passant sa langue sur ses lèvres.

– D'ailleurs ?

– Ah oui ! Euh... Laisse tomber, j'ai oublié ce que je voulais dire ! annonçai-je, tandis que l'adolescent mimait une fellation avec son index.

Celui là il ne perd rien pour attendre, j'étais tout chamboulé et sa mère me regardait d'un air amusé, loin de voir ce qui se passait juste derrière elle.

– On en est déjà à se tutoyer, fit-elle remarquer. Vous ne perdez pas de temps vous, mais...

– Ah mais ce n'est pas du tout ce que tu... Vous croyez ! me défendis-je, épouvanté, rien qu'à l'idée qu'elle puisse croire que je la drague.

– Je ne crois rien, je constate, rétorqua t-elle, en souriant.

Je n'aime pas les femmes, mais la mère de Tristan n'était pas trop moche encore, ça allait. Cheveux courts, quasi absence de poitrine, ça ne m'aurait pas trop dérangé. L'adolescent se colla à sa mère, elle lui passa un bras autour de l'épaule.

– Déjà si grand, mais c'est encore un petit garçon, déclara t-elle, en le serrant contre elle.

– Oui, c'est sûr, répondis-je, en croisant de nouveau le regard très particulier de Tristan.

La pauvre femme était à des kilomètres de la réalité.

– Vous êtes de Fontenay ?

– Non, je suis de Chantonnay, et vous ? demandai-je, en avançant vers la sortie.

– C'est cool ! On habite à La Leue ! s'exclama Tristan. C'est pas loin.

– Bon je dois vraiment y aller ! annonçai-je, en découvrant l'heure sur mon iPhone. J'ai mes enfants qui sont à la garderie et la taupe va encore me raconter sa vie si je suis en retard.

Elle s'arrêta au pied d'une vieille Clio bleue sur le parking. Je saluai poliment la mère, qui tint absolument à me faire la bise. J'allais faire pareil à Tristan, mais il se recula et me tendis une main.

– Oh la la ! Que de manières, plaisantai-je, en attrapant la main du garçon.

Il se rapprocha un peu plus, pendant que sa mère montait dans sa Clio.

– Je voudrai bien te revoir, murmura t-il.

Un petit frisson agréable en entendant ses paroles, ce garçon ne me laissait pas indifférent.

– Moi aussi ! Je viens ici tout les vendredi, déclarai-je à voix basse.

– A vendredi alors, dit-il, en me déposant un petit baiser discret sur la joue.

Je me dirigeai vers mon monospace, perdu dans mes pensées. La sonnerie de mon téléphone me fit sursauter. C'était mon neveu, 17 ans, bizarrement je m'étais rapproché de lui. Et pourtant, j'étais beaucoup plus proche de son frère quand il était gamin, très proche même, j'avais coupé les ponts avec ses parents, du coup je ne les avaient pas vus grandir. Le garçon m'expliquait que ses parents le réduisait en approvisionnement de tabac, lui coupaient internet le soir... J'ai un frère un peu spécial, tout ça sur fond d'alcool ! Je lui promis d'arranger le coup avec son vieux pour le faire venir 15 jours aux prochaines vacances. Je lui raccrochai presque au nez, en voyant Tristan, s'approcher de moi.

– Ben vous êtes pas partis ? m'étonnai-je, en envoyant le sac à dos par la porte latérale.

– Non la voiture à ma mère ne démarre plus, expliqua l'adolescent. Tu peux venir voir ?

La responsable de la garderie allait me raconter sa vie et surement celle de toute sa famille, vu le retard qui s'annonçait.

– ... juste les bougies de préchauffage qui sont mortes, expliquait un homme à la mère de Tristan.

Plus il se collait à elle, en lui montrant le moteur, plus elle se reculait. Je remarquai une lueur de soulagement, lorsqu'elle me vit.

– Alors c'est quoi le souci ? demandai-je.

Une odeur d'huile brûlée remontait du moteur, c'était difficilement supportable.

– C'est arrangé ! déclara l'homme, en se plantant en face de moi. Comme j'expliquai à madame, les bougies de préchauffage...

– Oui j'ai entendu, coupai-je. Sauf que là c'est un moteur essence, donc les bougies de préchauffage, y en a pas.

La mère de Tristan, me regarda d'un air amusé.

– Je sais encore ce que je dis, déclara l'homme, en s'approchant de moi.

En débardeur, les muscles bien saillants, le genre de kéké qui se la pète, le genre de con qui me saoule d'une manière très rapide.

– Mais moi aussi, Monsieur le mécanicien ! rétorquai-je, d'un ton sec. Vous pouvez essayer de démarrer ? ajoutai-je, à l'intention de la mère de Tristan.

Le moteur tourna deux fois et une espèce de mayonnaise blanchâtre s'échappa du vase d'expansion.

– Vous voyez bien que c'est les bougies ! insista l'homme au débardeur. Je peux te ramener si tu veux...

– On a pas élevé les cochons ensemble, donc évites de me tutoyer OK ! lança t-elle, en lui jetant un regard noir.

J'ouvris le bocal et constatai que le liquide de refroidissement était remplacé par la pâte qui dégoulinait.

– C'est dégueulasse ! s'exclama Tristan, en affichant une mine dégoutée.

– A vue de nez, je pencherai pour un joint de culasse, annonçai-je, en revissant le bouchon.

– Donc je te ramène ! annonça l'homme, qui visiblement n'avait toujours pas compris, qu'il commençait à être lourd.

– Si tu veux, c'est sur ma route, dis-je.

– Oui mais ma voiture et...

– Tu verras ça après de toute...

– Allez viens ! Ma voiture est là bas, dit de nouveau, l'homme.

Je n'aime pas me mêler mais ce con commençait à me gonfler.

– Mais il n'a pas compris qu'il emmerde le monde ! lançai-je, d'un ton sec.

– C'est à moi que tu parles ! s'écria t-il, en remuant ses muscles devant moi.

– T'en vois un autre abruti à part toi ? rétorquai-je. La dame t'as dit qu'elle n'était pas intéressée, donc t'insiste pas, c'est tout.

J'avais avancé sur lui, je remarquai au passage que Tristan se tenait derrière sa mère, le visage apeuré. L'homme hésita, puis en voyant d'autres usagers de la piscine qui regardaient la scène de loin, il commença à rebrousser chemin.

– Allez c'est bon salope, démerdes toi ! grinça t-il, entre ses dents.

– Eh ! C'est moi que tu traite de salope ! s'écria t-elle.

– Maman ! s'exclama Tristan, au bord de la crise de panique.

– Laisse, dis-je, en me plaçant devant elle. Parfois, le silence est le meilleur des mépris.

Elle haussa les épaules et récupéra ses affaires dans la Clio. Le kéké démarra en faisant hurler le moteur, il nous invectiva au passage avec des noms d'oiseaux tellement choquant que je préfère ne pas les écrire, histoire de ne pas heurter mes lecteurs. Je déverrouillai les portes du monospace et fidèle à mon habitude j'ouvris le capot. Je sortis un grand fil électrique de la portière sous les yeux effarés de Tristan. Je positionnai l'extrémité du câble sur la borne plus de la batterie et l'autre bout sur la première bougie de préchauffage, non sans déclencher une gerbe d'étincelles, vu que j'avais malencontreusement effleuré la culasse au passage. Je restai positionné ainsi une poignée de secondes puis m'installai au volant d'un pas rapide, pour démarrer. Le moteur toussota, puis démarra avec un panache de fumée noire derrière, due au carburant pas très homologué, que je glissai régulièrement dans le réservoir.

– Le diesel, il n'y a que ça de vrai, déclarai-je, d'un air amusé, en sortant pour refermer le capot.

L'iPhone affichait dix huit heures passées, en sachant qu'il fallait quarante minutes à peu prêt pour rejoindre Chantonnay, j'étais dans la merde...

– Vos enfants sont dans le public ? demanda la mère, pendant que je manœuvrai pour sortir du parking.

– Oui, répondis-je, en croisant le regard de l'adolescent dans le rétroviseur.

– Au fait, je m'appelle Isabelle.

– Moi c'est Benoît, dis-je avec un petit sourire.

– Tu peux aller chercher tes enfants avant de nous déposer si tu veux, déclara t-elle.

Ce qui m'arrangeai, sans aucun doute. Le voyage jusqu'à Chantonnay fut rapide, Isabelle passa les trois quarts de la route la main accrochée à la poignée au dessus de la portière, on se demande bien pourquoi. Je stoppai devant l'école privée et bondit de la voiture.

– 45 minutes ! gronda l'animatrice, lorsque j'ouvris la porte à la volée.

– Je sais, je suis impardonnable, dis-je, en prenant un air contrit.

J'embrassai mon fils qui me sauta au cou, je rassemblai ses affaires tandis que mes deux filles rangeaient leurs cahiers dans leurs cartables. L'employée me faisait une théorie sur les retards successifs des parents et souvent le vendredi, je ne l'écoutait même pas.

– Vous m'avez compris ! Ça ne peut plus durer comme ça, annonça la femme, d'un ton sec.

– Ecoutez... Vu la blinde que ça va me couter pour les 45 minutes, je pense que le compte y est, rétorquai-je, d'un ton glacial.

Commence à me plaire celle là ! J'arrachai a moitié la porte et guidai mes enfants dehors. Je pris soin de laisser grand ouvert, juste pour l'emmerder. Je remontai dans le véhicule, laissant les enfants s'installer à l'arrière et démarra.

– Pas besoin de fil ! s'étonna Isabelle.

– Ah ben non, le moteur est chaud, expliquai-je.

Je croisai de nouveau le regard de Tristan dans le rétroviseur, il recommençait à passer sa langue autour de ses lèvres, en me regardant d'un air bizarre.

– Tu m'écoute Benoît, dit Isabelle.

Visiblement elle avait parlé, je n'avais rien entendu.

– Oui... Excuse moi, j'étais perdu dans mes pensées, dis-je.

– Je te disais que je suis d'accord pour les cours de soutien, annonça t-elle.

– Les cours...

Nouveau coup d'œil dans le rétroviseur, Tristan me regardait d'un air suppliant, en joignant ses deux mains en signe de prière.

– Oui ! Tristan à des gros problèmes en math et en français, expliqua sa mère. Vu que tu es à l'aise de ce côté et que tu lui a proposé.

– Ah ben ouais, c'est sûr, dis-je, ne sachant pas vraiment quoi répondre.

OMG bon en maths moi ! Elle va pas être déçue !

– Par contre pour le tarif... C'est un peu...

– On verra ça plus tard, dis-je. D'ailleurs je suis sur que je pourrai lui enseigner d'autre choses, ajoutai-je, en ayant des pensées très lubriques.

– Ah bon ? Tu pensais à quoi ? demanda Isabelle, soudain très intéressée.

Je croisai de nouveau le regard de l'adolescent dans le rétroviseur, il mimait une fellation avec son doigt.

– Euh... Ben... Je sais faire plein de choses, bredouillai-je, pris de court. La mécanique, la cuisine...

– Tu vois Tristan, ça te changera un peu de ton ordinateur, lança Isabelle.

Sauf que dans ma tête, je pensai à des activités beaucoup plus tactiles. Mais bon, la pauvre ne pouvait pas savoir. Nous arrivâmes à La Leue, petite commune entre Chantonnay et Ste Hermine. Isabelle m'indiqua une maison sur le bord de la nationale.

– Je te laisse mon numéro, annonçai-je, en griffonnant les dix chiffres sur un morceau de Ouest-France que j'arrachai. Hésite pas, si tu as besoin, ajoutai-je, en regardant une dernière fois Tristan.

Je restai quelques minutes, jusqu'à ce qu'ils rentrent dans la maison. Il n'y a pas à dire, ce garçon me troublait au plus haut point. Moi qui était si raisonnable depuis quelques années, je ne pouvais rester insensible à son charme.

En espérant que ce récit vous plaise...

Il y en a encore beaucoup à raconter, si vous avez des remarques ou autres, par mail ^^

A très vite pour la suite ;)

Si vous avez aimé ce texte, remerciez Titi, c'est une motivation pour continuer d'écrire.

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