Ceci est une nouvelle histoire.
Titre : La livreuse - Chapitre 1
Auteur : Kissu
Email : taekissu[_at_]hushmail.com
Personnages : 1 femme, 1 adolescente, 1 petit garçon, 1 petite fille
Le plus jeune garçon a 11 ans
La plus jeune fille a 11 ans
Romantique
Exhibitionnisme
Voyeurisme

Texte envoyé le 28/04/2014
Texte publié le 28/04/2014

Creative Commons 2014 - Kissu. Certains droits réservés.

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La livreuse

par Kissu

Chapitre 1

Normalement ce n'est pas un boulot que j'aurais accepté mais je le voulais ce scooter. Hors de question que je repasse un été à vélo, pas jouable. Papa n'était pas emballé non plus, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais c'est lui qui m'a dit que je devais me le payer mon scoot, il faut donc bien que je travaille pour ça. Il pensait plus à du babysitting, moi aussi d'ailleurs, mais malgré les annonces que j'ai laissé dans tous les commerces, je n'ai pas eu beaucoup d'offres. Deux. Deux offres en tout et les deux m'appellent de temps en temps mais sans réelle régularité. C'est un copain qui m'a parlé de ce boulot. Je n'étais pas rassurée la première fois, c'est vrai, une fille, le soir, toute seule, on ne sait jamais sur qui on tombe. Après, comme dit Samir, on n'habite pas dans une cité mais dans une petite ville de tout juste 6000 habitants, la plupart dans des villas. C'est, en fait, le vrai souci, les villas plus ou moins éloignées et du coup la route que je dois parcourir la nuit. Sinon, c'est un boulot sympa. Le patron est cool, les gens gentils en général. C'est un taf pépère, pas besoin d'être Lara Croft pour livrer des pizzas.

« Putain j'en reviens pas, t'imagine toi, je sonne, la porte s'ouvre et là, une femme toute nue qui me prends les pizzas. J'étais tellement sur le cul que je ne savais plus où j'avais mis la facture ! » J'aime bien Sam mais je sais qu'il a tendance à exagérer. Je me demande quelle est la part de vérité dans son histoire. Je me demande surtout comment je réagirais. Moi rien ne m'arrive jamais de drôle. Avec les vacances de Noël, je travaille tous les jours, midi et soir. Au début je voulais me garder des jours pour moi mais en voyant que je pourrai me payer mon scoot en janvier, j'ai foncé. Le vendredi des vacances, je n'étais plus si sûre que ce soit une si bonne idée de passer mes vacances à livrer de la bouffe. Il pleut, il fait froid et avec le patron qui se diversifie, je sais que je ne vais pas arrêter.

Pour la dernière commande, je me rends dans un appartement au-dessus de l'école primaire. Avec la pluie qui tombe à torrent, le patron a été sympa, je livre, j'encaisse et je rentre à la maison. En m'approchant de la porte, j'entends la télé, des rires, ça a l'air de bien s'amuser. Je sonne et de l'autre côté de la porte ça s'agite. Une jeune fille appelle sa maman. J'attends. Je regarde à mes pieds l'eau qui dégouline de ma parka former une flaque sur le lino du palier. Une nouvelle fois la petite appelle sa mère. J'approche le doigt de la sonnette, je n'ai pas envie de coucher là. La porte s'ouvre juste avant. L'histoire de Sam me revient immédiatement en tête mais moi, ce n'est pas un charmant monsieur mais une petite fille qui me reçoit avec juste un débardeur sur elle. Le tricot est si court et si fin que sa tenue est plus ridicule que sexy. Je me secoue, je dois avoir l'air ridicule, moi aussi, à la dévisager comme ça. Je lui tends les pizzas et elle me remercie en me demandant combien elle me doit. Je cherche la facture dans mes poches. Je me souviens de ce que Sam m'a dit. Je suis conne, je suis toute troublée alors que c'est une fille devant moi. Mon copain se moquerait bien de moi s'il me voyait. Je trouve enfin la note mais la gamine et partie poser les pizzas à l'intérieur. Elle a un beau petit cul. Toute fine, de longs cheveux noirs, c'est une jolie petite asiatique. Je suis vraiment troublée en remarquant quand elle revient vers le duvet sombre et les quelques poils longs qui ornent déjà sa fente. Elle n'est pas une petite fille malgré sa petite taille.

C'est amusant qu'elle préfère cacher sa poitrine naissante plutôt que sa minette. Elle lit la somme sur le ticket et s'excuse à nouveau. Je la regarde retourner dans l'appartement et dandiner ses petites fesses rebondies jusqu'à une porte dans le couloir d'où j'entends la voix de la maman. La petite se dirige dans ce que je suppose être une chambre. Elle revient avec un porte-monnaie dans les mains. Elle s'excuse de mettre autant de temps. Elle a un sourire angélique et elle le sait. Elle me fait fondre cette gamine. J'accepte le billet et cherche la monnaie dans ma sacoche. « Ho mais tu es trempée, entre, entre, Kim vas lui chercher une serviette. » Je lève les yeux sur une femme d'une trentaine bien tassée. Une belle femme. Pas un mannequin, pas un top model mais une femme qui dégage un truc trop sexy. Elle a les mêmes longs cheveux noirs que sa fille et n'est pas bien grande non plus. Elle est fine mais avec un petit ventre, des fesses qui poussent la sortie de bain en arrière et une poitrine qui cherche à en séparer les pans devant. J'aurais aimé ne pas bredouiller mais à chacun de ses mouvements, la sortie de bain s'entrouvre sur sa minette surmontée d'un petit triangle de poils. Incapable d'articuler une phrase je baisse les épaules et suis la dame à l'intérieur de son appartement. J'aimerai mieux rentrer chez moi, prendre une bonne douche et me planter devant la télé.

La petite Kimiko me tend une serviette et je dois dire que c'est un délice. Elle est épaisse, douce et si chaude que je pourrais m'endormir dessus ici et maintenant. La maman m'aide à frotter mes cheveux. « Tu en as encore pour long ce soir ? » Elle semble réellement contente d'être la dernière cliente. Elle me propose un chocolat mais je ne veux pas m'incruster. « Et puis papa m'attend ». Elle n'insiste pas. Elle n'a pas le même sourire que sa fille, mais la tendresse qui en émane me fait fondre tout autant. Je remonte sur le scooter du travail sous la pluie battante. A la fenêtre de l'étage, Kim me fait un petit signe de la main. Elle est gentille. Je soupire, j'ai encore un quart d'heure de trajet avant d'arriver à la maison. Je ne sais pas pourquoi je rêve de Kim et sa maman. Je me sens toute bizarre au matin et bêtement mal à l'aise quand j'ai mon copain au téléphone. Au moins aujourd'hui il fait beau. Je regarde les commandes en cours le soir et reconnait l'adresse de Kimiko. Je prends la commande et me la garde pour la fin de ma tournée. Je ne suis pas déçue quand la porte s'ouvre. Kim porte un petit débardeur qui s'arrête juste à son nombril et avec un liseré de dentelle qui attire l'œil sur sa poitrine. Je dis bonjour à la petite qui marque une pause avant de répondre : « Olivia, mais tu peux m'appeler Olie ». La maman arrive derrière sa fille et m'invite à entrer. Je la suis dans la cuisine où elle me sert un coca. Elle me dit que Kimiko guettait ma venue, je lui ai forte impression. Je ne sais pas quoi répondre surtout que la petite, à côté de moi, au lieu d'être gênée avoue franchement me trouver belle.

Ayane, la maman, me pose quelques questions histoire de faire la conversation. Elle est étonnée d'apprendre que j'ai quinze ans, elle trouve que c'est un peu jeune pour livrer des pizzas. Je ne sais pas pourquoi mais je prends plaisir à discuter avec cette maman et sa fille. Ce soir elle porte une robe d'intérieure tellement lâche et ouverte qu'il n'y a bien que ses tétons que je ne peux voir de sa poitrine. Kim, assise à côté de moi, se fiche bien que je puisse admirer son abricot entrouvert. Pour être franche, je ne sais pas vraiment pourquoi je regarde cette partie intime d'une autre fille. Au fil de la conversation, Ayane m'apprend qu'elle est journaliste-traductrice et que sa fille aura onze ans le mois prochain. Kimiko a un frère mais il passe son temps à jouer sur son ordinateur. J'éclate de rire en voyant la petite rouler des yeux en faisant une moue de grenouille constipée. Je m'apprête à prendre congés mais Audrey me propose de partager leur dîner. C'est la première fois qu'elle commande des pâtes carbonara et, en plaisantant, ajoute que je pourrais ainsi rapporter leur avis à mon patron. J'hésite. Je suis gênée de m'incruster ainsi mais papa regarde un match avec ses copains à la maison et éviter ce genre de soirée est un bon plan. Kim insiste et j'accepte. Je fais juste un petit tour par la caissette de mon scooter avant, appelle mon père et remonte avec une pizza que mon patron me donne pour mon repas du soir.

Je fais la connaissance de Buntaro, un garçon brun, tout fin qui affiche le même sourire ravageur que sa sœur. Il n'est pas le garçon timide que j'imaginais. Il a effectivement un peu l'allure d'un geek surtout avec son apparence d'asiatique mais à part ça, il se présente de lui-même, me fait la bise et participe à la conversation sans se soucier de ne porter qu'un caleçon. C'est une famille pour le moins libérée quant à leur corps. Je me sens presque gênée de porter tous mes vêtements. Kim est curieuse de ma vie sentimentale, et même Ayane s'étonne que je n'aie pas de copain à rejoindre. « Non, j'ai bien un copain mais il est parti avec ses parents pour fêter Noël en famille et puis... » Je laisse la phrase en suspens et Ayane me sourit comprenant la fin de ma phrase sans que j'aie besoin de la prononcer. « Ils sont nuls les garçons. » Je souris à Kim dont la sentence fait souffler son frère. « Trop durs à comprendre par le petit cerveau des filles ». J'éclate de rire à la réponse de Bun. Ces deux-là me plaisent vraiment. Ayane m'explique qu'ils sont jumeaux. Ils sont arrivés en France peu avant la naissance des jumeaux. Trois ans plus tard, leur père est reparti travailler à l'étranger et en a profité pour y fonder une autre famille. Son ton est si blasé et moqueur que je ne sais pas si je dois la plaindre ou sourire comme elle. Je choisis d'en rire en entendant Antoine déclarer à sa sœur avec une voix presque professorale « Ok, je te l'accorde, il y a aussi des cons chez les garçons. » Je m'excuse d'avoir ri aussi franchement alors qu'ils parlent de leur père.

« Ne t'inquiète pas, la seule image paternelle qu'ils aient est une photo que je garde au fond de leur album. Buntaro a raison. J'ai choisi un con pour me marier avec. Je ne regrette pas, il m'a laissé le meilleur de lui-même, mes deux trésors. » Je suis émue par la tendresse qui unit cette petite famille. « Moi c'est ma maman qui est partie, elle a préféré le patron de papa. Il essaie de me persuader que non mais je sais que pour elle, l'argent et son train de vie valait mieux que sa fille. Donc tu vois, les femmes aussi peuvent être connes. » Bun me remercie, il est très content que ce soit une fille qui pour une fois assure à sa sœur que la bêtise n'est pas l'apanage des hommes. Je l'écoute parler et me demande si à son âge j'avais le dixième de son vocabulaire. En fait, je me demande si à mon âge je pourrais soutenir une vraie conversation avec ce bout de chou.

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