Ceci est la suite d'une histoire.
Titre : Une vie Entière - Chapitre 2
Auteur : Ballet_Lover
Email : ballet_lover[_at_]hotmail.com
Personnages : 1 homme, 1 femme, 1 adolescente, 1 petite fille
La plus jeune fille a 6 ans
Inceste
Contrôle de l'esprit
Couche-culottes
Sadomasochisme
Texte envoyé le 18/10/2014
Texte publié le 20/10/2014
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Résumé :
Lorsque des parents désirent que leur fille adorée devienne et demeure à leur image, ils savent qu'ils ont un travail de longue haleine devant eux, passionnant et contraignant, pour eux comme pour leur enfant, dont la vie sera à jamais modifiée.
Histoire envoyée à notre site des 'Histoires Taboues'.
http://www.asstr-mirror.org/files/Authors/Histoires_Fr/www/
C'est donc à partir du samedi 15 Mars 2008 que nous modifiions nos comportements. En tout premier lieu, nous avons demandé à Marine ne de porter ni bottes en caoutchouc, ni chaussures en caoutchouc ce jour-là, uniquement une paire de converse basses en cuir blanches, de taille inférieure de deux pointures à ce qu'elle portait normalement ; Encore une fois, l'objectif n'est pas de lui faire mal (il faudrait bien plus de 2 pointures de différence pour des converse), mais de provoquer une sensation permanente, une gêne qui l'empêchent d'entrer dans sa zone de confort et la maintiennent en conscience permanente avec un état différencié de relation à son corps et à ses sensations. L'idée venait de Pascal, qui était certain que c'est lorsque laissé dans une telle zone d'inconfort que le cerveau est malléable et perméable à nombre de stimulations inconscientes. Nous avons prévu, ce jour-là, d'aller nous promener, tous les 3, dans le centre-ville de Rennes, en nous y rendant en transports en commun et d'y faire le marché. Marine n'avait pas cours de gym ce jour-là, aussi nous n'avait-elle pas besoin de porter son justaucorps. Nous lui laissions donc le choix absolu de porter ce qu'elle désirait, dans la limite, néanmoins, que ce fût moulant. Sa réaction alors fur surprenante, elle était totalement déshabituée à choisir ses vêtements, et il me fallut lui confirmer à plusieurs reprises que je ne critiquerai pas ses choix pour qu'elle fasse son choix. Choix simple et mignon, tout en adéquation avec ses 11 ans, une jupe courte et droite en tissus stretch, un « pull chaussettes » en haut. Je ne lui ai, à aucun moment, demandé si et quel type de sous-vêtements elle portait, je suis certaine qu'elle avant anticipé la question. Encore une fois, le jeu consistait à ne pas la laisser pénétrer ni se maintenir dans sa zone de confort, celle dans laquelle j'aurais été présente pour lui dicter ce qu'elle devait faire, porter, dire, ... mais de la maintenir dans le doute et l'incertitude du « programme », si efficace dans le formatage.
Nous savions bien, Pascal comme moi, que la marche nécessaire toute cette journée, à la longue, pourrait s'avérer douloureuse pour ses pieds, et nous nous attendions à quelques plaintes, plaintes que nous savions devoir utiliser à notre avantage.
Partis à 8h30 ce matin-là pour Rennes, nous prenions la voiture jusqu'à la gare la plus proche, puis queue pour acheter les billets et arrivée à la gare de Rennes, vers 9h40. Météo assez clémente, presque chaude pour un mois de Mars, nous nous décidons donc de marcher pour aller de la gare au centre-ville de Rennes. Nous croisons plusieurs groupes de jeunes gens, certains regardant avec insistance notre fille. Il faut reconnaître que, bien que très sage, sa tenue a un côté petite lolita qui ne saurait déplaire, et la taille de ses chaussures l'oblige à faire des pas très amples, pour retarder le plus possible le moment où elle posera le pied au sol. Sa pratique de la danse lui donne un port de tête gracieux et léger. L'ensemble est réellement beau à voir, aérien et enlevé, gracieux et sexy. En un mot, excitant, et les yeux des messieurs que nous croisons en route ne trompent pas le regard d'une mère. Ni celui d'un père, Pascal ne manquant pas de faire remarquer gentiment mais clairement à Marine qu'untel ou untel la regarde et lui demander à voix haute si elle le trouve mignon. Elle rougit, évidemment, ne sachant que répondre, mais les principes de séduction et les possibilités offerts par eux s'impriment, tout doucement, et elle ne peut que faire la relation entre la tenue qu'elle a choisi elle-même et les réactions de son père. Elle ne peut se défausser intellectuellement derrière un non choix, elle a eu l'entier libre arbitre de sa tenue, c'est elle et elle seule qui s'est mise dans cette situation, elle ne peut donc se plaindre des réactions qu'elle engendre à personne. Elle sait qu'elle doit assumer et « subir » ces regards et que rien ne peut nous être reproché.
Arrivés à proximité du marché, nous décidons de nous installer en terrasse pour boire un verre. Nous sélectionnons une terrasse pas trop remplie, non parce que nous n'aimons pas la foule – sans quoi nous ne serions pas en plein centre-ville – mais parce que nous désirons pouvoir nous parler, éventuellement en nous faisant entendre des tables voisines. Pascal commande un demi, je prends un café et Marine, elle, demande un diabolo fraise. Sans attendre même que la jeune serveuse ( qui devait avoir à peine 16 ans, la fille du patron sans doute) ne quitte la table, Pascal demandait à Marine si, cette fois encore, elle ferait pipi sur elle après avoir bu son diabolo fraise. Surprise par la question, Marine ne savait quoi répondre. Effectivement, quelques années auparavant, un petit incident avait eu lieu. Non pas qu'il fut directement du à la boisson rouge (peut être plus au fait que nous n'avions pas trouvé de toilettes après avoir quitté le café) mais, dans l'esprit de notre fille, la vérité était qu'après avoir bu un diabolo fraise, elle s'était fait dessus, et cela suffisait pour lui faire simplement répondre « Non » à la question paternelle.
La serveuse sembla surprise par la question, mais, surtout, par la réponse ou, plutôt, par la présence même d'une réponse. Aucun adolescent n'aurait répondu, sinon par la révolte ou la rébellion, à une question si intime, surtout lorsque posée en public. Mais Marine commençait, déjà, à prendre la forme que nous attendions, celle d'une enfant en phase de soumission, de disponibilité physique, psychologique et, plus tard, psychique de tous les instants. Elle regarda fixement Marine dans les yeux après ce « oui », tentant de s'assurer qu'elle avait bien entendue la réponse et que le « oui » entendu signifiait bien que Marine avait eu un tel accident un jour. C'est après ces quelques secondes qu'elle sourit à notre fille, susurrant un « ce n'est pas grave » aussi perfide que violent, révélateur de la méchanceté assumée et volontaire des adolescents, adolescents qui veulent prendre l'ascendant sur les plus jeunes et plus malléables.
Evidemment, Marine comprit le message, et elle se mit à rougir comme seuls les enfants sont capables de le faire. Elle se retrouva rouge pivoine en l'espace d'une fraction de seconde, jusqu'à ce que Pascal n'ajoute « mais oui, c'est pour cela que tu te protèges en général » qui mit fin à cette conversation silencieuse que les deux enfants semblaient tenir, dans leur langue et avec leur médias. La serveuse tourna les talons, et Marine regarda son père droit dans les yeux, d'un regard à la fois honteux et agressif, rempli de colère et de désarroi. Elle comprenait, semblait-il, le chemin qu'elle commençait à emprunter.
Lorsqu'elle nous rapporta nos boissons, la serveuse ajouta quelques serviettes en papier avec le verre de notre fille, « au cas où » ajoutait-elle, un léger sourire au coin des lèvres. Vous imaginez aisément, je crois, la joie silencieuse que Pascal, comme moi, pouvions ressentir, de constater que nous avions gagnée, ici, une alliée, inconsciente et involontaire – encore que ? ? ? – à nos desseins, en une seule phrase prononcée en public. Cela nous laissait entrapercevoir le potentiel que notre futur avait, en termes d'interactions et de jeux. Marine en prit conscience, elle aussi, mais sa lecture était diamétralement opposée à la nôtre, elle se contenta de baisser la tête, fixant ses baskets trop petites.
Les boissons terminées, il fallait bien honorer notre dette, et nous envoyions donc Marine réclamer et payer nos consommations. Nous lui demandions, au passage, de demander le prénom de la serveuse et de discuter un petit peu avec elle, elle semblait bien gentille après tout, comme je lui disais. Notre fille alla donc vers le comptoir, et nous pouvions la voir rapidement demander la note pour, une fois que la serveuse parti vers le comptoir, se rapprocher de celle-ci et entamer la discussion, comme deux amies de collège. La conversation dura quelques minutes, à l'issue desquelles nous vîmes la jeune employée prendre la soucoupe dans laquelle Marine avait déposé l'argent, la vider et écrire quelque chose sur le ticket. Il s'agissait certainement de son numéro, pensais-je, je le saurais bien, de toutes les manières, car je ne manquerai pas de demander à ma fille de me donner le ticket de caisse.
De retour du comptoir, Marine semblait d'un coup plus souriante et enjouée, même si sa démarche trahissait une gêne assez certaine, peut-être est-ce que 2 pointures étaient-elles un peu de trop. Tant pis, a deal is a deal, il fallait continuer. Elle me tendit, sans que je ne lui demande, le ticket de caisse, sur lequel figurait un prénom, Delphine, et un numéro de téléphone portable. Il s'agissait donc bien de cela.
« Tu t'es fait une nouvelle amie, dirait-on ? » interpellais-je Marine.
« Elle a l'air sympa, on n'a pas beaucoup parlé, mais je l'appellerais si ça ne te dérange pas » me répondit Marine.
« Non, pas de problème, ne t'en fais pas. Vous avez parlé de tes fuites avec ta copine ? » nous interrompit Pascal
« Oui et non. Je l'appellerai. Elle a 15 ans et elle m'a raconté qu'elle passait tous ses week-ends à servir dans ce bar, qui appartient à son père et que, du coup, elle ne connaissait pas beaucoup de monde » Nous expliquait-elle.
Reprenant notre chemin, je vis Marine regarder vers cette Delphine et lui adresser un large sourire, accompagné d'un amical signe de la main.
Il nous restait à nous diriger vers le marché, et à continuer cette journée. Arrivés au marché, Marine nous demanda de nous asseoir quelques minutes, nous indiquant qu'elle commençait à avoir mal aux pieds, « Putain j'ai mal aux pieds avec ça ! », sur un ton somme toute assez déplacé et plutôt agressif.
« Pardon, Marine ? » lui asséna Pascal avec un regard dur
« Rien, j'ai mal aux pieds, c'est tout, elles sont trop petites ces chaussures » lui répondit-elle sèchement, ajoutant « c'est vous qui les avez choisies ».
« Tu penses que nous avons les moyens d'acheter une paire de convers à 40 Euro à mademoiselle Marine quand elle le veut ? Tu nous penses si fortunés que nous devrions répondre à tous tes caprices, en plus de te payer des cours de danse, de gymnastique, des justaucorps, des chaussons de danse, des vêtements ? Nous te proposons d'aller passer une journée agréable avec nous, en ville, et voilà comme nous sommes remerciés. Je suis réellement déçu de ton comportement, Marine. Ta crise d'adolescence commence surement, mais je saurais rapidement te faire retourner à ta place. Tu n'es pas une grande, tu n'es qu'une enfant, et nous allons te le rappeler, autant que cela sera nécessaire, ma chère petite fille. Dis-toi que tu pourrais être à la place de ta Delphine et passer tous tes weekends à servir des bières à des piliers de bars. Tu as bien de la chance, ne l'oublie pas » fut la réponse, sans écho, de Pascal. Il se leva du banc que nous avions rejoint, fit un signe de tête et nous reprenions notre chemin, encadrant chacun notre fille d'un côté, elle qui fixait le sol en marchant. Sa démarche demeurait identique, elle avait acquis les réflexes de la danse. Gracieuse, de grands pas, mais la mine triste.
« Voudras tu appeler Delphine ce soir » lui demandai-je, certaine de déclencher un plaisir en elle.
« Oui, j'aimerais bien devenir copine avec elle. Merci maman ! » Me répondit Marine, ayant retrouvé le sourire.
« D'accord, mais je ne veux plus de comédie de petite fille comme tout à l'heure alors. Et je veux que tu présentes tes excuses à papa pour la manière dont tu lui as parlé. Tu l'as fâché, alors qu'il fait tout ce qu'il peut pour que tu te sentes bien. Tu sais que ces chaussures, c'est pour ton bien que tu les portes. Nous ne sommes pas des méchants, nous t'aimons » continuai-je.
« Excuse-moi » dit-elle à son père, sans vraiment y mettre de conviction.
« Fais le comme tu as appris à la danse, avec une révérence, du respect et de la beauté » je lui répondis.
« Ici ? » me demanda-t-elle, paniquée.
« Oui » terminai-je.
C'est ainsi que Marine, notre danseuse, se mit à exécuter, en public, une révérence devant son papa, sous les regards demi-amusés demi-surpris des passants. Elle le fixait, comme elle avait appris à le faire en cours de danse, sauf qu'au lieu du traditionnel « Merci » déclaré à l'enseignant de la Danse, elle déclara un simple « Pardon » à son papa, le regard vers le sol, en marque de respect total pour lui.
Un petit public s'était formé autour de Marine. Les gens sont ainsi, que quoi que ce soit d'inhabituel se passe, et ils viennent voir. C'est à ce moment précis que je pris conscience de l'image de ma danseuse, de sa valeur et de l'attractivité qu'elle pouvait avoir sur les gens. Ce public, 6 ou 7 personnes peut être, se dispersa rapidement, après que Pascal ait montré qu'il acceptait le pardon de sa fille en lui posant simplement la main sur la tête, en signe de douceur.
Marine aussi, nous démontra qu'elle avait compris. Elle prit tout son temps pour sortir de cette révérence, comme si elle souhaitait faire durer ce moment d'exhibition. Elle se repositionna comme à la danse, en cinquième position, les bras en première, un sourire radieux aux lèvres, et reprit se marche, à nos côtés, telle qu'elle le ferait en quittant la scène. Mais avec des chaussures de trop petite taille, qui lui rappelait à chaque instant qu'elle n'avait pas le pouvoir, et qu'elle devait perdre la volonté que de ne le prendre.
La ballade au marché se passa sans encombre, fruits, légumes, l'ambiance d'un marché, colorée et parfumée, souvent émaillée d'éclats de voix, entre les partisans de la gauche et ceux de la droite, les mendiants, les sdf, les déjà alcoolisés du jour et les encore alcoolisés de la veille. C'est la vie, dans toute sa dimension, et nous souhaitions, au cours de cette semaine initiatique, faire découvrir la vie à Marine. Lui faire toucher du doigt la vérité du quotidien que son passage à l'âge adulte de la danse allait lui offrir. Et lui laisser entrevoir ce vers quoi nous voulions l'amener.
Déjeuner pris rapidement, nous profitons du beau temps pour nous offrir un pique-nique improvisé sur les bords de la Vilaine. Pascal se fait très tendre avec moi, heureusement que nous ne sommes pas à la vue du reste des promeneurs car, à certains moments, ses mains se font plus que baladeuses, elles deviennent, elles aussi, très promeneuses. C'est sans comprendre consciemment, mais en enregistrant, une fois encore, dans son inconscient, ce que son père me fait, et en constatant mon sourire et donc le fait que cela me plait que Marine démarre ou, du moins, entretient, son éducation sexuelle. Et nous ne faisons absolument rien pour qu'elle ne soit pas sensible à nos gestes, je laisse ma respiration prendre le rythme qu'elle souhaite prendre, je souris, j'aime, je me sens femme, devant ma fille. Ma fille qui n'est pas insensible à mon attitude s'en inspire, et c'est en la voyant reculer de quelques mètres de nous, puis fermer les yeux et laisser tomber sa tête en arrière que je m'aperçois que ses jambes se serrent et se desserrent régulièrement, presqu'au rythme de sa respiration. Pour la première fois de ma vie, Pascal et moi voyons notre fille se donner du plaisir, s'oublier en notre présence. Nous demeurons absolument silencieux et immobiles, nous ne voulons pas, cette fois, la troubler ni la déranger. Le jeu que nous avons mis en place commence, nous en sommes certains, à plaire à Marine, elle nous le prouve ici.
Elle est nettement plus avancée que nous ne l'imaginions, elle possède déjà une bonne maîtrise de ses plaisirs, ainsi que me le laisse comprendre le rythme changeant de ses jambes. Proche de l'orgasme, elle ralentit la cadence, marquant la pause durant quelques instants, pour reprendre avec une extrême douceur après quelques secondes. Elle a, dans le plaisir aussi, l'attitude gracieuse de la danseuse, un port de tête impeccable, les jambes légèrement écartées et les pieds en première position, comme si elle interprétait un ballet invisible, un pas de deux avec elle-même, sa danse, la plus intime et secrète, elle nous la livrait, ici, comme l'absolu cadeau, preuve d'amour d'une fille pour ses parents.
Je m'approche d'elle en silence, et au moment même où je pose ma main sur ses cheveux, je la sens frémir, elle part dans un orgasme réel, elle pousse un cri silencieux, sa bouche est grande ouverte, à la recherche d'air, en un cri primal, presqu'animal qu'elle seule peut entendre. Son plaisir dure comme seul celui des jeunes adolescentes peut durer, j'ai l'impression que jamais elle ne cessera de jouir. Elle remue maintenant la tête de façon saccadée, je la lui serre dans mes bras, comme pour la rassurer, la réconforter et lui chuchote un léger « c'est bien, continue » qui semble la détendre et relancer son plaisir pour quelques secondes.
Voilà, elle a joui, je la sens se blottir contre moi, je le sens. Seule une maman peut ressentir ces choses, ce moment où sa fille passe un cap, franchi une rivière. Marine est en train de rejoindre l'autre rive, et ce n'est pas pour nous déplaire, à Pascal comme à moi.
Voyant ce changement de rythme, Pascal interpelle Marine et lui demande, sans prendre de précautions particulières « Alors, ca t'a plu de nous regarder apparemment. Tu le fais souvent ? »
« Oui » lui répond-elle, d'un filet d'air expiré.
« C'est-à-dire ? » insiste-t-il .
« Je ne sais pas exactement, à la danse ou à la gym. Quand je suis fatiguée aussi, ou que je me sens un peu triste » explique Marine à son père.
« On y va ? » conclut Pascal, question impérative en quelques sortes, intimant le mouvement. Puis, d'ajouter « Doucement quand même » à destination de ma fille.
Et c'est ainsi que nous reprenons notre chemin, main dans la main avec mon mari et ma fille. Ceux que nous croisons ne pourraient jamais imaginer que notre famille est en train de passer, de bon gré pour tous ses membres, dans l'inceste, le plaisir commun et tous ces petits jeux que nous avons prévus pour et avec Marine.
L'après-midi se déroule dans le centre de Rennes, shopping, promenade et visite d'un ou deux monuments (je vous recommande le parlement de Bretagne si vous en avez l'occasion) comme une famille unie et heureuse, à ce détail prêt que Marine porte toujours ses converse trop petites et que ni moi, ni Pascale, n'avons envie de les lui faire changer. Nous devons absolument garder la main, sa masturbation post-prandiale ne lui donne aucun nouveau droit ni aucune nouvelle possibilité, nous devons demeurer « droits dans nos bottes » et ne pas lui laisser l'opportunité de déjouer notre plan. Elle deviendra ce que nous voulons qu'elle devienne, c'est certain.
Donc, malgré quelques tentatives de sa part, hors de question d'entrer dans un magasin de chaussures ; Cela aurait signifié essayer de nouvelles chaussures et, de fait, retirer celles-ci. Il aurait pu s'avérer très compliqué que d'expliquer à un vendeur ou une vendeuse que nous faisions porter des chaussures trop petites à notre fille alors même qu'elle en essayait de nouvelles, à sa pointure cette fois.
A cette époque, le legging faisait timidement son apparition, et ma fille, comme toutes, s'y intéressait. Passant devant une vitrine qui en présentait de multicolores, elle me demandait ce que j'en pensais, si j'aimais bien ; Sous-entendu « est ce que tu pourrais m'en acheter un s'il te plaît » en langage de fille. Evidemment que j'aimais bien, et évidemment que j'aimerais qu'elle en porte, un très moulant, bien sûr.
Entrées toutes les deux dans cette boutique à la musique hurlante (surprenante habitude, d'ailleurs, que celle qui consiste à faire hurler la musique dans les boutiques pour adolescents. Ne sont-ce pas les parents qui payent et qui, donc, doivent demeurer les plus présents et actifs dans ces boutiques ? Un coup à les faire fuir !) en quête du legging idéal. Marine le voulait noir uni, je trouvais cela trop conventionnel et je lui proposais plutôt un modèle imprimé. J'en avais vu un dont l'imprimé représentait la voie lactée ou je ne sais quelle constellation galactique, et je le trouvais vraiment joli. Réalisé en lycra très fin mais opaque, il mettrait en valeur les formes de ma fille. J'allais donc demander à la vendeuse un tel legging, en taille 10 ans, pour Marine. Surprise, la vendeuse me demanda de confirmer la taille, je lui répétais donc que je voulais du 10 ans. « C'est la taille qu'elle porte à la danse » lui lançais-je, pour lui prouver que oui, je connaissais la taille de ma fille et que, oui, elle avait un corps fin.
« Je ne sais pas si nous les faisons pour les petites filles » me répondit-elle
« A 11 ans, on est une adolescente maintenant »
« Vous avez raison, et votre fille a un beau corps. Je vais aller regarder dans le stock. »
« Va dans les cabines d'essayage si tu veux. Comment t'appelles-tu ? » demandait-elle à Marine.
Je voulais, cette fois, laisser Marine gérer l'ensemble, l'essayage, les questions éventuelles de la vendeuse et ses sensations. Je la laissais donc faire.
« Marine » répondit-elle à cette demoiselle.
« Suis-moi, Marine, les cabines d'essayage sont par-là. »
« Vous pouvez nous attendre ici » m'indiqua-t-elle, me montrant l'entrée des cabines d'essayage.
Et je voyais ma fille partir, accompagnée de cette vendeuse, vers les cabines d'essayage.
« Retire ton bas, tu seras plus à l'aise pour essayer » lui indiqua la vendeuse, de loin.
Quelques minutes après, la vendeuse revint, je l'entendis demander à Marine si elle pouvait soulever le rideau et déclarer « j'ai aussi pris ça et ça, si vu veux les essayer ».
Je n'avais que le son, pas l'image – les cabines d'essayage sont toujours ainsi faites qu'on ne peut voir ce qu'il s'y passe depuis l'extérieur – aussi devais-je faire marcher mon imagination. Marine avait certainement gardé ses chaussures, et elle devait, à cet instant même, se trouver en culotte, sans sa jupette, sous les yeux sans doute surpris – pourquoi garder ses chaussures – de la vendeuse.
« Essaye tout ca, et dis moi ce que ca donne » lui déclara la vendeuse, dont le badge, je m'en rappelais maintenant, indiquait son prénom, Laëtitia. Je lui donnais une vingtaine d'années, certainement faisait-elle ce job en plus de ses études, moins pour arrondir les fins de moi que pour faire les mois complets, comme bien souvent à cet âge.
« Tu te tiens très élégamment » ajoute-t-elle à destination de Marine, qui lui répondit « Je fais de la danse, c'est comme ça que je dois me tenir ».
« C'est très joli, la danse, j'en fais depuis que j'ai 9 ans » conclue Laëtitia.
Après quelques minutes, j'entendais Marine appeler « Madame ? » et Laëtitia de répondre « Oui, Marine, je peux venir ? ».
Et, Marine de lui indiquer qu'elle avait des difficultés à essayer « ça » (je ne sais pas ce dont elle parlait) et j'imaginais que la vendeuse allait voir ce dont il s'agissait. Je l'entendais juste expliquer à ma fille « c'est normal, tu ne peux pas avec tes chaussures, il faut les retirer », Marine répondant simplement « je ne peux pas, j'ai un peu mal aux pieds et je dois garder mes chaussures » sans autre forme d'explication.
Je ne sais si elle était habituée ou non à ce type de situation, mais Laëtitia ajouta, simplement, « ah d'accord, si ce sont tes parents qui le demandent, alors garde les. Ecarte juste un petit peu le bas, ca passera, tu as de très petits pieds dans ces converse ».
Une bonne dizaine de minutes passèrent, au cours desquelles je les entendais échanger banalités après banalités, lorsque je vis revenir ma fille et Laëtitia. Ma fille tenait dans ses bras le legging en question, un jean et un corsaire brillant. Elle me regarda en me disant « j'ai essayé tout ça, et ça me va, maman » suivi d'un « voilà, je vous ramène Marine et ses jolies chaussures, elle est ravissante. Si vous avez un jour besoin d'autres essayages, faites-moi signe » en me tendant un morceau de papier portant un numéro de téléphone griffonné à la va-vite.
Nous passions à la caisse, 45€ pour le tout, ça allait encore, et tous ces vêtements semblaient bien mignons. Puis ma fille n'est pas particulièrement dépensière en vêtements, je pouvais faire une exception. Et elle devait, aussi, conserver la relation inconsciente entre « inconfort » et « récompense ».
Sorties du magasin, Marine se tourna vers moi pour me faire un bisou. Sauf que lorsque je lui tendis la joue, elle dérapa, volontairement j'en suis certaine, vers mes lèvres, pour me faire un baiser tout en pudeur, mais précis et vif, une manifestation d'un peu plus que de l'amour filiale.
J'expliquais à Pascal, qui n'en demandait pas tant, que ça valait le coup, que ça lui servirait pour l'été et je terminais en lui parlant de Laëtitia et des questions qu'elle avait posé à Marine à propos des ses chaussures et du numéro de téléphone qu'elle m'avait tendu.
« Une nouvelle amie » me répondit-il, avec un grand sourire.
Le retour à la maison s'annonçait, nous reprenions le chemin de la station de métro, puis le train, la voiture et « Home Sweet Home ».
C'est une fois arrivés chez nous qu'en descendant de la voiture, Marine nous regarda son père et moi pour nous dire un « Merci, pour la journée à Rennes ». Elle avait conscientisé le rapport qui existait entre les chaussures trop petites et ces cadeaux, je suis convaincu que c'est la raison pour laquelle elle ne nous remerciait que pour la journée, pas pour les vêtements.
Ma fille était, déjà à 11 ans, réellement intelligente, je m'en aperçois en vous écrivant ces lignes.
« On a fait les magasins, et je me suis acheté un legging chez Jennyfer, avec des étoiles dessus. La vendeuse était sympa »
« Oui, à celui du centre-ville, près de la fontaine »
« Non, mais elle m'a demandé de les retirer pour le corsaire, je pouvais pas »
« Oui, il ne veut pas que je les retire, maman non plus d'ailleurs »
« Non, ça va, on s'habitue »
« Et un jean aussi, un skinny bleu marine avec des clous sur les poches arrière. Il est trop beau »
« Ouais, pourquoi pas, après la danse. Je vais demander à maman si je peux »
Voilà ce que j'entendais de la conversation entre Marine et Delphine, la serveuse du matin même. Ces bribes de conversation d'adolescentes, je les comprenais ou, plutôt, je les interprétais, au travers de mon filtre d'adulte et en connaissance de l'ensemble. J'avais peut être tort, ou non, je ne le savais pas. Seule la dernière partie était claire, les deux jeunes filles prévoyaient de se revoir, probablement le mercredi suivant, après son cours de danse.
Mais je voulais attendre que ma fille vienne, d'elle-même, m'en parler et me demander la permission, cela me permettrait de mettre cela dans la balance « Plaisir / Gêne » qui gouvernerait, maintenant, chacun des évènements de la vie de ma fille.
Marine poursuit, sans le comprendre, son approche du monde du fétichisme et du sexe, je ne veux pas la brusquer mais, au contraire, lui faire apprécier les délices de ce monde en prenant du temps, et je sais que vous, lecteurs, saurez apprécier qu'elle prenne son temps, cela vous permettra de découvrir, encore un peu plus, ses sensations, ses questions, ses doutes, ses plaisirs et des douleurs, qui seront nombreux avec le temps.