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X-ASSTR-Original-Date: Fri, 31 Jan 2003 03:26:08 -0000
Subject: {ASSM} La Veille de la Victoire (FF, French)
Date: Fri, 31 Jan 2003 03:10:03 -0500
Path: assm.asstr-mirror.org!not-for-mail
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Newsgroups: alt.sex.stories.moderated,alt.sex.stories
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X-Story-Submission: <ckought69@hotmail.com>
X-Moderator-ID: gill-bates, dennyw

[Conte dédié à la gloire de France et à celle de sa patronne;
traduit par old.fox@vt4.net, rédaction par iago_72@yahoo.com,
auxquels mes remerciements les plus profonds. Tout erreur qui
reste est le mien - renseignez-moi et je ferai les corrections
tout de suite! - O.]


Dernière Veillée d'Armes

- février, 2002


-  Mon Dieu! Que tu m'as fait peur!

Mon entrée soudaine l'avait effrayée.

-  Je suis désolée... j'ai été envoyée...

Je ne savais pas comment lui expliquer. Elle se leva alors en
frottant ses poignets meurtris. Je savais qu'elle avait été
enfermée un certain temps dans un cachot, qu'on l'avait attachée
par le cou, les pieds et les mains de sorte qu'elle ne puisse
plus bouger. Elle fut immobilisée pendant plusieurs mois avec de
lourdes chaînes. Mais ceci était sa dernière nuit, et même ses
juges savaient qu'elle était inéluctablement résignée à son sort.
Il était clair qu'elle avait gagné le respect de ses geôliers,
malgré eux. Non seulement les menottes avaient été enlevées: une
cotte de maille, symbole de son ultime défi à l'Anglais honni,
lui pesait lourdement sur ses épaules. Sans doute prêtée par l'un
des gardes, elle était beaucoup trop grande pour elle, et portait
attention à sa très petite taille.

Pourtant, cette poupée minuscule, cette jeune paysanne trapue et
toute en muscle avait non seulement semé la terreur chez les
usurpateurs anglais gr ce à son génie guerrier: cette pucelle
inculte et illettrée des campagnes avait enduré pendant des mois
les interrogatoires de soixante ecclésiastiques des plus retors
et répondu sans peur, avec honnêteté, avec une provocation
allègre et sûre d'elle-même. Elle n'avait fléchi qu'une fois -
une fois seulement - sous leurs intimidations sans pitié.

Je la regardai avec émerveillement, et elle aussi semblait prise
d'admiration pour moi.

-  Tu ...Tu es descendue des cieux. J'en suis sûre...

-  Pourquoi dis-tu cela? Nous sommes tous venus des cieux.

Elle fronça les sourcils. -  Non ... non... non pas tous.

-  Tu veux parler de Cauchon?

Elle releva la tête d'un air méprisant. -  Ah! Cochon!

Je me mis à rire, mais elle semblait confuse et se frappa la
paume du poing. -  Je n'aurais pas dû dire cela. C'est un péché.

-  Sa malveillance t'amène au péché. Malgré toute l'autorité dont
il jouit, Cauchon n'est qu'un esclave de ce bas-monde et de ses
tentations. A l'heure qu'il est, il est à son pupitre en train de
décrire par le menu ce qui le convainc de tes pratiques de
sorcellerie et de magie noire. Alors qu'il cherche à se justifier
devant roi, synode, pape et concile, le destin fera de ses
paroles l'instrument de sa propre condamnation.

-  Je n'ai que faire de leur jugement. Sainte Catherine m'a déjà
révélé ce qui adviendra de lui et de ses complices. L'évocation
de ce souvenir la fit trembler. -  Je ne crains plus pour ma
personne, dit-elle, mais pour la leur.

-  L'histoire le condamnera et chantera tes louanges. Il en sera
de même, dans ce monde comme dans l'autre.

Son regard se fit plus sombre. -  Je te l'ai dit: je ne me soucie
aucunement du jugement de ce monde.

-  Aucunement? De quoi te soucies-tu alors?

-  Je n'ai que trois souhaits: d'abord ma propre délivrance,
ensuite que Dieu achève ma t che, et enfin le salut de mon  me.

Elle se dressa de toute sa petite taille, tellement obstinée dans
sa lourde cotte de maille, les jambes solidement plantées au sol,
les poings serrés comme si elle était prête à se battre avec
quiconque mettrait ses paroles en doute; pourtant, elle semblait
avoir peur de poser les yeux sur moi.

-  D'abord, en ce qui concerne ton premier vœu, Pucelle,
connais-tu déjà la voie de ta propre délivrance?

Elle resta silencieuse pendant un moment; puis elle décroisa les
bras et ouvrit les mains dans un haussement d'épaule expressif. -
 Mes voix m'ont parlé... mais leurs propos sont obscurs.

-  Et qu'est-ce qu'elles t'ont dit?

-  Que mon  me serait délivrée... Elle baissa les yeux et
murmura: -  ...mais que mon corps ne le serait pas.

-  Est-ce là tout ce qu'elles t'ont dit?

-  Non. Elles m'ont aussi dit que je ne devais pas avoir peur.
Elles me l'ont répété sans cesse. Elles m'ont dit d'avoir
confiance en Dieu.

-  Et Lui fais-tu confiance?

Elle serra à nouveau les poings. -  Tous les hommes sont des
menteurs. Dieu seul est digne de confiance!

Elle me lança alors un regard perçant et je la regardai dans les
yeux.

-  Pucelle, tu dis la vérité. Tu éprouveras de la douleur, mais
elle sera moindre que celle que t'a occasionnée cette flèche à
Orléans.

-  Ce n'était rien! Je ne l'ai à peine sentie.

-  Moindre que celle que tu as ressentie à Paris ou lors de cette
chute à Beaurevoir.

-  Je ...

Elle s'apprêtait à m'interrompre mais d'un geste je lui enjoignis
le silence. -  La souffrance ne sera même pas celle que ta mère
Isabelle a endurée quand elle t'a mise au monde. Et par amour
pour toi, elle revivrait avec joie encore dix fois cette
souffrance.

Les yeux baissés, elle hocha lentement la tête. -  Mais
...comment sais-tu cela?

-  Et maintenant, en ce qui concerne ton second souhait, que Dieu
aide la France. Sache que les flammes qui s'allumeront demain sur
la place du marché brûleront dans le cœur de tous les Français
jusqu'à ce que les Anglais soient enfin boutés hors de toute
France.

À ces mots elle éclata de rire et applaudit. -  Je le sais. Dieu
me l'a dit.

À nouveau elle me regarda et à nouveau je perçus une lumière
intérieure. Je continuai: -  Mais il  y a plus, bien plus que
cela. Le feu qui sera allumé demain brûlera à travers le monde
entier et ne s'éteindra jamais.

-  A travers le monde entier? Je ne comprends pas...

-  Toute femme quelle qu'elle soit qui entendra parler de tes
actes ou apprendra ton courage, qu'elle soit jeune ou vieille,
Française ou - oui, même Anglaise, sentira dans sa poitrine ce
feu renaître à nouveau; et chacune sera fière d'être Femme après
toi.

Elle baissa la tête, touchée par ces paroles. -  Mais j'ai
échoué. J'ai failli à ma t che plusieurs fois...

-  Et cela nous amène à ton troisième vœu: le salut de ton  me.
Oui, tu as failli. Tu as failli à Beaurevoir et tu l'as fait à
nouveau jeudi dernier.

-  Oui, cette fois là en particulier. J'avais peur du feu. Je me
suis damnée moi-même pour sauver ma vie. Mais c'était une faute
que je peux racheter... et je le ferai demain.

-  Le Seigneur qui connaît toute chose, sait très bien que la
croix que tu portes pour Lui et pour la France est un lourd
fardeau. N'oublies pas qu'il est Lui-même tombé trois fois sur le
chemin du Golgotha.

-  Et Lui au moins avait Simon de Cyrène pour l'aider.

-  C'est pourquoi je suis ici. Tu n'as pas été abandonnée.
Rappelle-toi combien de fois tu as prié tes gardiens pour qu'une
femme puisse être à tes côtés.

-  Alors, ce sont eux qui t'ont envoyée ici? Elle regarda vers
moi une troisième fois, d'un air méfiant d'abord; puis je vis sa
lumière intérieure reparaître. -  Non, cela ne peut pas être,
murmura-t-elle en me regardant dans les yeux pendant que je
regardais dans les siens. -- Tu ne me parles pas comme si tu
étais envoyée par eux. Et tu es belle.

Alors je m'agenouillai devant elle, je saisis le bord de sa cotte
de maille et l'embrassai. -  Ma beauté, c'est à toi que je la
dois, Jeanne.

Elle recula. -  Pourquoi fais-tu cela?

-  Demain, cette cotte de maille sera déchirée en morceaux, et
chaque morceau divisé en une douzaine de fragments et chacun
d'eux sera considéré comme une précieuse relique qui sera
embrassée sans fin par les fidèles fils et filles de la France.

-  Comment...?

-  Simplement parce que tu l'as portée, Jeanne. Mais maintenant
il est temps de l'enlever, car c'est dans un vêtement de femme
que tu dois livrer ta dernière bataille: cette nuit tu
t'allongeras avec moi.

À ces mots je vis à nouveau une lumière poindre dans ses yeux: la
lumière de la tendresse.

-  Qui es-tu? Quel est ton nom?

-  Il ne m'est pas encore permis de te le dire: pas avant de
t'avoir embrassé trois fois. Et quand tu sauras qui je suis
vraiment, il nous faudra nous séparer. Pour ce qui est de mon
nom: ceux qui m'aiment m'appellent Marianne.

-  Marianne..., dit-elle avec admiration, les yeux luisants de
désir. Marianne...

-  Il est tard, nous devons nous mettre au lit. Dévêt-toi.

À mesure qu'elle enlevait ses vêtements, sa respiration devint
plus rapide. -  Tu n'es pas comme Sainte-Catherine, ni comme
Sainte-Marguerite.

-  Non. Tu les as connues de manière spirituelle, mais tu sais
qu'elles ne sont pas de ce monde. Pas plus que le Saint-Michel et
les anges du ciel.

Elle m'approuva d'un mouvement de la tête. Elle dénuda mon bras
et ne put s'empêcher de le caresser. -  Mais toi, tu es de ce
monde?

-  Oui.

-  Mais si tu es de ce monde...je ne comprends pas. Comment une
telle beauté peut-elle être de ce monde?

-  Tu es aussi de ce monde, et ma beauté, c'est à toi que je la
dois, Jeanne.

-  À moi? Elle prononça ces mots dans un souffle en caressant
tendrement ma poitrine. Je ne comprends pas, mais ...

J'étais entièrement nue maintenant et elle recula, sans voix.

-  À toi maintenant, Jeanne. Toi et moi ensemble.

-  Oui, oui ... Elle avait l'air penaud. - Mais je ne suis pas
digne...

Je l'aidai à enlever sa cotte de maille et ses méchants habits de
prison, en même temps je la rassurais avec de tendres paroles.
Puis je la contemplai. Elle était livide après cette longue
détention et maigre d'avoir enduré pendant neuf mois un
rationnement de pain et d'eau, de chagrin et de déchirement.
Cependant, elle était encore robuste et belle.

-  Tu n'as encore que dix neuf ans, lui dis-je, tu es comme un
lys.

Elle sourit timidement. -  Une fleur de lys, hasarda-t-elle.

-  Une fleur de France. Viens, viens dans le lit.

J'étais couchée sur sa rude paillasse et je lui fis signe
d'approcher. Elle se glissa dans mes bras comme un enfant. Au
début elle frissonnait malgré la chaleur de la nuit, mais peu à
peu sous l'effet de mes caresses elle se calma et s'étendit sans
bouger.

-  Tu es belle, Marianne, murmura-t-elle. Puis-je te toucher?

-  Cette nuit, par la gr ce de Dieu, je suis à toi.

Timidement d'abord, puis avec une passion grandissante, elle
commença à embrasser mes seins. Mes mains ne restaient pas
indolentes, mais alors que sa passion grandissait, je la
repoussai doucement.

-  Oh! - gémit-elle dans un souffle - je suis désolée: ces
derniers mois j'ai été privée de douces caresses et de tendresse.
J'ai tellement désiré connaître une nuit comme celle-ci et prié
pour qu'elle arrive! Le Puissant soit loué de m'avoir entendu et
de m'avoir répondu! Oh, Marianne, pardonne-moi de t'avoir
offensée!

-  Je ne suis pas offensée, Jeanne bien aimée. Mais il ne faut
pas que tu m'honores, c'est à moi de te rendre hommage.

Elle sourit alors... un sourire si doux et si langoureux qu'il
fit fondre mon cœur, et avec cette pointe de provocation
effrontée qui avait tellement exaspéré Cauchon, elle redressa la
tête et dit:

-  Ainsi donc tu as été envoyée pour m'offrir un baiser?
Embrasse-moi alors.

Je ris doucement et lui murmurai à voix basse: -  Tu ne sais pas
encore ce que tu demandes. Je n'ai pas été envoyée pour te donner
un baiser ordinaire.

-  Oh? me taquina-t-elle. Montre-moi alors.

-  Je dois t'embrasser jusqu'à ce que ... Je l'excitai avec mes
doigts et elle se trémoussa de plaisir.

-  Jusqu'à quand?

-  Jusqu'à ce que ton  me quitte ton corps.

Ses yeux sombres rayonnèrent en m'invitant à mettre ce dessein à
exécution. Lentement et de manière sensuelle j'approchai mes
lèvres des siennes et je commençai à l'embrasser. Elle se raidit
d'abord, puis s'abandonna à mon baiser -- O! Si tendre fut son
agrément! Dans un premier temps elle resta sans bouger, mais
bientôt elle commença à gémir sous mes lèvres et je sentis ses
hanches se débattre contre moi. Alors je quittai ses lèvres et
sans cesser de l'embrasser, je promenai ma langue le long de son
menton en direction de sa gorge. Ses doigts étreignaient mes
cheveux, les enroulaient, les caressaient. Elle s'offrait tout
entière à mes caresses sans plus aucune retenue et me suppliait
de continuer mon exploration. Je poursuivis donc ma descente
jusqu'à un de ses seins. La crispation de ses doigts dans mes
cheveux m'apprirent à quel point j'étais la bienvenue et à quel
point elle désirait que je m'attarde à cet endroit.

-  Oh Marianne, Marianne... Je n'ai jamais connu un baiser comme
cela! C'est un avant-goût du paradis... Oui, oui, continue encore
et encore, je t'en supplie.

Avec ces mots et des soupirs émanant du plus profond de son cœur,
elle m'encouragea au moment où je pris son sein tout entier dans
ma bouche et caressai de la langue sans discontinuer sa pointe
dressée contre mon palais avec ardeur. Ses gémissements devinrent
plus perçants, comme s'ils jaillissaient du plus profond de son
être. Bientôt elle se raidit dans mes bras, ses doigts comme des
serres m'écrasaient contre elle. Puis avec un soupir longtemps
retenu, elle retomba sur le lit, épuisée.

Je me glissai sur elle de manière à ce que nos seins se touchent
et pendant qu'elle s'assoupissait, j'effleurai sa joue d'une
tendre caresse. Elle me remercia avec un sourire d'une telle
douceur enfantine que mon cœur brûla d'amour pour elle.

Quelques instants plus tard, elle ouvrit les yeux et me regarda
un long moment droit dans les yeux, sans rien dire, se contentant
de s'imprégner de mes charmes. Lorsqu'enfin elle se mit à parler,
sa voix était normale et même un peu autoritaire.

-  Marianne, qui es-tu?

-  Ne me reconnais-tu pas à mon baiser?

Elle ferma les yeux à demi et secoua la tête.

-  Dis-moi, Marianne...

-  Je ne t'ai pas encore embrassé trois fois, Jeanne, et tant que
je ne l'ai pas fait, je ne peux pas te répondre franchement. Mais
je peux te dire ceci: je suis la passion de ton cœur et je suis
venue à toi.

À ces mots, ses yeux se remplirent de larmes et elle me serra
contre elle de toutes ses forces. Un moment ses épaules
tremblèrent et je sentis ses larmes couler sur mes seins.
Ensuite, lentement d'abord, puis avec une passion grandissante,
elle commença à m'embrasser, jusqu'à ce qu'à nouveau je la
repoussai doucement.

-  Non, douce Pucelle, ce n'est pas à toi de me rendre hommage.
Ton  me quittera ton corps par trois fois avant que le jour ne se
lève afin de te préparer à affronter la journée de demain.

Je recommençai alors à la caresser pour faire renaître son désir.
Elle se remit à crier mon nom et à me supplier de l'embrasser à
nouveau. Je pris son sein dans ma bouche et continuai à
l'embrasser en glissant le long sa courbe en direction de la
vallée qui me séparait de son frère jumeau resté trop longtemps
délaissé. Je pris celui-ci d'assaut avec ma langue, ce qui la fit
gémir de plaisir. Pendant plusieurs minutes, je fis le siège de
cette tour blanche comme le lait et encerclai le fier pinacle de
la pointe de ce sein jusqu'à ce qu'elle pleure presque à chaudes
larmes et s'écrie:

-  Marianne chérie! Prends-moi toute, je t'en supplie. Toute...

Ce sein était peut-être plus sensible que son jumeau; peut-être
l'orgasme précédent l'avait-il rendue plus sensible à mes
caresses. Quoiqu'il en soit, cette fois le moindre contact de ma
langue sur ce tendre promontoire déclenchait un déluge de mots
tendres et des convulsions de ses doigts dans mes cheveux. Elle
était si ardente, et j'étais si passionnée, que nous avons passé
une bonne partie de la nuit dans cette position; elle ne se
lassait pas de l'infinie variété des caresses de ma langue: tour
à tour elle décrivait des cercles, effleurait, balayait avec
vigueur ou encore se contentait du contact des cajoles très
légères de la pointe de la langue. Je la sentis plusieurs fois se
raidir; à ce moment je devenais très tendre avec elle et la
caressais de mes paumes pour l'apaiser. Lorsqu'elle se laissait
aller, elle murmurait des mots tendres ou des bribes de phrases
décousues.

-  Je ne savais pas...Pendant tout ce temps, je n'ai rien connu
de tel... Est-ce que ce plaisir est celui qu'une mère ressent,
Marianne? Puisse-t-il être aussi doux et enchanteur?

Alors je lui imposais le silence de l'amour avec mes lèvres et ma
langue, et ses questions cessaient. Elle ne pouvait que gémir mon
nom sans arrêt.

À force de la cajoler, je déclenchais des vagues de plaisir de
plus en plus fortes. Elle se mit à crier: -  Encore! Oui, comme
cela!

Ses mains, qui parcouraient délicatement mes épaules et mon cou,
se transformèrent en griffes qui empoignaient mes cheveux. À bout
de force, elle se [serra contre moi avant de s'effondrer, pleine
de langueur.

Une deuxième fois je me redressai et la berçai dans mes bras,
fiévreuse et humide de transpiration. Elle m'embrassa, puis elle
ouvrit les yeux et prit un peu de recul.

-  Oh Marianne... est-ce le paradis que tu m'as fait découvrir?

-  Si être aimée est le paradis, alors oui, douce pucelle, c'est
bien le paradis. Mais ce n'est rien par rapport à l'amour des
anges et des saints de notre Sauveur. Ce n'est qu'un avant-goût
de l'extase qui t'attend lorsque tu seras accueillie au ciel.

Elle se mit à pleurer et sourit à travers ses larmes: -  Comment
peux-tu en être si sûre? Est-ce bien de donner le sein à une
autre femme comme si elle était encore un nourrisson?

-  Pourquoi ne serait-ce pas bien si cela est fait avec amour? Et
n'est-il pas convenable qu'une mère donne le sein à sa propre
fille?

A ces mots elle s'écarta un peu et me regarda avec effroi. - 
Quoi? Qu'est-ce que tu dis là? En parlant, elle plissait les
paupières. -  Qui es-tu, Marianne?

-  Après neuf mois d'un emprisonnement pendant lequel tu as
souffert pour ma cause, tu ne sais pas encore qui je suis?

De la tête, elle fit signe que non. -  Dis-moi, Marianne.

-  Je ne t'ai encore embrassée que deux fois, Jeanne, et je ne
peux donc encore me révéler à toi. Mais je peux te dire ceci: je
suis ta propre fille, ta fille unique, et je suis venue à toi.

À ces mots, elle pleura à chaudes larmes et me serra très fort
contre elle.

-  Je ne comprends pas, sanglota-t-elle. Je ne comprends pas
comment c'est possible.

-  Un dernier baiser, pucelle bien aimée, et tu comprendras. Ton
corps possède trois citadelles que seul l'amour peut conquérir.
Jusqu'à présent je n'ai conquis que celle-ci - je touchai l'un de
ses seins - et celle- là. Mais il y a une troisième citadelle que
je dois assaillir, et cette conquête sera le plus délicieux
baiser de tous.

Elle demeura un moment immobile; puis, à mon grand amusement,
s'esclaffa. D'abord silencieux, son rire devint de plus en plus
éclatant malgré les larmes qui coulaient encore sur ses joues.
Quand elle eut repris son calme elle me tint ce discours :

-  Quel ridicule! Les citadelles dont tu parles ne sont qu'au
nombre de deux. Et oui, je voudrais bien que tu les embrasses
encore, car elles sont bien dressées après tous tes baisers et
toutes tes caresses.

Je me levai, me plaçai au pied du lit et lui fis signe d'écarter
les cuisses.

-  Quoi?

Elle se redressa alors pour me faire face. -  Tu voudrais prendre
ma virginité? Une femme n'est capable de faire cela. De plus,
j'ai juré et je ne voudrais jamais...

Je lui fis signe de se calmer. -  Pucelle tu es, et pucelle tu
resteras. Comment peux-tu penser qu'en rendant hommage au sexe
dont je suis issue, je puisse le déshonorer et me déshonorer
moi-même?

C'est avec méfiance qu'elle écarta les cuisses. En m'approchant
du temple de son intimité, je la rassurai avec les plus tendres
caresses.

-  Il n'y a pas de citadelle à cet endroit, se moqua-t-elle en
gémissant sous mes attouchements, il paraît que tu te méprends
sur mon sexe.

-  Oh non, la détrompai-je, il y en a une si tu veux bien
regarder, et elle n'attend que mon baiser.

-  Ah, ça... tu ne veux quand même pas m'embrasser à cet endroit.
C'est là que... Oh, Dieu du ciel!

Sans plus attendre, je m'étais lancé dans le troisième et ultime
baiser. Tandis que je rendais hommage à son sexe, elle fut prise
d'un tel émoi que je craignis que les gardes alertés par le bruit
n'accourent au galop. Ou plutôt auraient-ils cru simplement que
leurs maîtres la soumettaient à nouveau à la torture. Par
prudence toutefois, j'interrompis mon baiser et l'implorai:

-  Tendre pucelle, tu verras à côté du lit la chemise que j'ai
enlevée. Prends la, fais-y un nœud et mords dessus sans quoi tes
cris risquent d'attirer les gardes par ici.

-  Mais je n'ai pas fait de bruit, Marianne...

-  Jeanne, Jeanne chérie... Je regardai ses yeux fous de désir et
je l'en aimai encore davantage. -  Quand le plaisir t'égare, tu
ne sais pas le bruit que tu fais et les cris que tu pousses.
Prends ma chemise, je t'en supplie.

Avec un petit soupir, elle obéit, et je repris ma tendre
conquête.

Je ne sais pas combien de fois elle dut se rendre et se laisser
emporter par le plaisir. Je sentais qu'elle luttait de toute sa
puissante féminité, et ce baiser se transforma en une vraie
bataille dans laquelle je dus utiliser toutes mes forces pour la
faire succomber au plaisir. Bien plus tard, quand le premier
rayon de soleil pointa à travers les grilles de sa cellule, elle
me parla.

-  Oh Marianne, Marianne, arrête, je t'en supplie! Je suis
épuisée. Toute cette tendresse m'a fait succomber.

Je quittai les charmes de sa vulve et me recouchai à côté d'elle.
Je la laissai se reposer quelques instants contre mes seins
pendant que je la c linais et continuais à la couvrir de
caresses.

-  Oh Marianne, Marianne, qui es-tu pour m'aimer tant? Me
diras-tu enfin qui tu es?

-  Tu n'as pas encore compris? Respire-moi, Jeanne. Que sens-tu?

-  Je sens ... l'odeur de la terre, de l'herbe et des verts
feuillages.

Elle hocha la tête et ferma les yeux à demi. -  Je ne comprends
toujours pas. Allez, tu m'as embrassé trois fois: maintenant je
veux savoir.

-  Je vais te le dire. Mais d'abord, mère adorée, je t'en prie,
laisse-moi une dernière fois plonger mon regard au fond de tes
yeux.

-  Mais, pourquoi m'appelles-tu mère?

-  Chut! Laisse regarder dans tes yeux et voir ce que je peux y
lire...

Je regardai et vis ce que je désirais y voir. -  Quel merveilleux
spectacle!

-  Que vois-tu? - Elle était pleine d'attention maintenant, comme
si ses forces revenaient.

-  Je vois que tu seras couronnée... bientôt... ce jour même.

-  Couronnée?

-  Il n'y a pas qu'une couronne, il y en a deux.

-  Deux couronnes? Explique-moi!

-  La première couronne est magnifique, plus belle encore que
celles de Sainte-Catherine ou de Sainte- Marguerite. C'est la
couronne que tu recevras des mains du Seigneur, notre Sauveur.
C'est la couronne du martyre.

-  Dieu soit loué! ...Et la seconde?

-  La seconde est une couronne qui vient du monde. Elle est
sertie d'un unique joyau. Cette couronne tourne comme la terre:
c'est le don de l'humanité pécheresse.

-  Une couronne terrestre?

-  C'est cela. Le trente mai...

-  Le trente mai? Mais... c'est aujourd'hui, n'est ce pas?

-  Tout à fait. Le trente mai, chaque année, ce joyau unique
captera les rayons du soleil et brillera d'une flamme ravivée. À
partir d'aujourd'hui ce jour sera le tien sur la terre jusqu'à la
fin des temps.

Elle m'étreignit alors les yeux brillants. -  Comment sais-tu
cela? Qui es-tu, Marianne?

-  Je t'ai embrassé trois fois. Maintenant je peux te parler avec
franche sincérité. Quand tu sauras tout, il nous faudra nous
séparer.

-  Pour un certain temps?

-  Oui, pour un certain temps seulement.

Elle me secoua en me faisant presque mal.

-  Alors, dis-moi! Qui es-tu?

J'eus envie de l'embrasser encore une fois, mais cela ne m'était
pas permis.

-  Je te l'ai déjà dit, mais à ce moment là tu ne m'avais pas
saisi. Maintenant   tu comprendras. -  Je suis ta fille, ta fille
unique;   je suis la passion de ton cœur, le joyau de ton espoir;
  je suis la Nation fière et libre;   je suis la Liberté;   je
suis la France.

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