LA POUPEE: L’école des Poupées [ part 2 ] Il y a de bonnes odeurs, des odeurs d’orange et de pain d’épice... et puis une musique... une berceuse aigrelette, et des piaillements d’oiseau ... Candice ouvre lentement les yeux. Une drôle de lumière brille au plafond, une lumière de sapin de noël pense-t-elle d’abord, mais ce n’est qu’un lustre de cristal. Elle ne discerne rien d’autre dans la pièce. Elle essaye de bouger, mais elle ne le peut pas. Quatre sangles la retiennent sur le lit où elle est allongée, au niveau des épaules, de la poitrine, des cuisses et des mollets. Joseph et monsieur Manchon se tiennent de chaque côté du lit. Il y a quelqu’un d’autres dans la pièce, mais Candice n’arrive pas à le distinguer clairement. –Bonjour Candice, lui dit monsieur Manchon d’une voix douce, en lui souriant, bienvenue à l’école des Poupée. Candice constate qu’on lui a enlevé son bâillon, car elle peut ouvrir la bouche. Elle demande alors : –Je veux ma maman... –Tu te souviens de la première règle, lui demande Joseph. –Oui... –Redis-la moi. –Les poupées ne parlent pas. –Sauf si on leur en donne la permission... Comment t’appelles-tu ? –Candice. –Non, fait monsieur Manchon, les poupées bien élevées ne choisissent pas leur nom. C’est celui à qui elles appartiennent qui le leur donne. Le troisième personnage s’avance alors vers le lit. Candice peut le voir à présent. C’est un homme jeune avec des cheveux longs et une fine moustache, il est habillé élégamment et il lui sourit gentiment. –Bonjour.... Caroline, lui dit-il d’une voix profonde. –Voilà, ajoute monsieur Manchon. Tu as un nom à présent. Tu t’appelles Caroline. –Je veux pas m’appeler Caroline, maugrée Candice en s’agitant vainement sur le lit. –Les poupées ne connaissent pas le verbe vouloir, dit alors Jospeh. IL ne faut jamais dire je veux ou je ne veux pas. Il faut juste accepter, sans discuter, tout ce que l’on te fait, tout ce que l’on te demande. –Je reviendrai bientôt te voir, Caroline, lui dit le jeune homme, quand tu auras bien appris tes leçons de poupée. Candice n’a pas envie qu’il s’en aille. Lui, il a l’air gentil. Elle ne veut pas rester toute seule avec ses ravisseurs. Mais il se retire, après lui avoir fait un petit signe de la main. La fillette se met alors à pleurer à chaude larme, ça ne l’amuse plus d’être une poupée, –Je veux pas être une poupée, s’exclame-t-elle –Oh, se désole monsieur Manchon... Encore ce vilain verbe vouloir. –Tu as de la chance, Caroline, que dans cette école on ne punisse jamais personne. Dans une autre école, il y a belle lurette que l’on t’aurait infligée une rude punition. –Mais nous allons toutefois être obligé de te remettre un bâillon. Il sera plus confortable que le précédant. Monsieur Manchon se penche vers Candice, qui tourne aussitôt la tête dans le sens opposé. Joseph, sans violence, mais avec fermeté, la lui remet droite. Le bâillon qu’applique le vieil homme est une grosse tétine bleue qu’une sangle, faisant le tour de la tête, permet de maintenir en place. Candice essaye de garder les dents serrées, mais Joseph fait pression sur ses machoire et la tétine qui a un goût bizarre entre finalement dans sa bouche. –Que tu es jolie, affirme monsieur Manchon. C’est assorti à ta robe. Candice en est réduite à pleurer en silence et à sucer par automatisme la tétine. Comme elle suce encore son pouce, la tétine a le don de calmer un peu son angoisse. Elle se sent rapidement mieux et ses larmes se tarissent à la grande joie de monsieur Manchon et de son jeune assistant qui n’aiment pas voir les petites poupées pleurer, du moins sans qu’on les ai autorisé à le faire. Lorsqu’elle est tout à fait calmée, ils détachent les sangles du lit, et l’aide à s’asseoir sur le bord. –Maintenant Caroline, tu vas me promettre d’être très très sage, lui souffle Manchon en caressant lentement ses petits bras maigre. Candice hoche la tête. Elle se sent trop faible et confuse pour manifester une quelconque résistance. –Ta peau est douce, Caroline, très douce... C’est une peau de poupée, cela ne fait aucun doute. Tu as fait le bon choix... Mais ne parlons plus de choix, c’était avant, maintenant, les choix, c’est fini. Nous les ferons pour toi dorénavant, tu n’as pas à t’inquiéter. Lève-toi, doucement. Voilà. Candice se met debout, mais si les deux hommes la tenaient pas chacun par une main, sinon, elle retomberait sur le lit. Elle découvre la chambre. Elle est immense, terrifiante, si haute de plafond, que le lustre a des airs de soleil. Tous les murs sont couverts de boiseries compliquées, et de grands rideaux épais cachent les fenêtres. Il y a sur le sol des tapis orientaux, et assis sur ces tapis, ce que Candice prend tout d’abord pour de grandes poupées. Mais lorsque les deux hommes la conduisent près d’elles, elle constate avec effarement que ce ne sont pas des poupées mais des petites filles bien vivantes. La première n’a que quatre ou cinq ans, elle a de délicats cheveux blonds frisés et elle est habillée d’une petite robe marine, très courte. Le seconde doit avoir l’âge de Candice, elle est vêtue d’une robe blanche à bretelle également très courte. De la manière dont elle est assise, elle a les jambes largement ouverte, et Candice s’aperçoit que non seulement elle ne porte pas de culotte, mais qu’il y a visiblement quelque chose d’enfoncer dans sa minette. Quant à la troisième, c’est une grande fille, d’au moins dix ou onze ans, avec de très longs cheveux. Elle est habillée en petite ballerine, et elle porte un drôle de bâillon, comme une seconde bouche ronde qui tient grand ouvert sa propre bouche. Candice se dit qu’elle n’aimerait pas porter un tel bâillon. Le plus étrange est que ces petites filles se tiennent parfaitement immobiles. –On nous a gentiment prêté ces poupées pour que nous puissions te les montrer explique Manchon. Bientôt tu seras aussi sage qu’elles. Puis ils la conduisent hors de la chambre, la font marcher le long d’un couloir interminable, et la font entrer dans une pièce, plus grande encore. Candice ouvre des yeux incrédules car c’est une salle de jeu comme elle en a toujours rêvé, pleine d’énormes peluches souriantes, de balançoires, de toboggans. Au centre de la salle, un homme est assis sur un fauteuil en forme de fleur. Il est habillé comme autrefois, d’une espèce de chemise à jabots et d’un pantalon serré. Il fume un fin cigare et Candice trouve ça scandaleux qu’on fume ainsi dans une salle de jeu, mais elle serait bien en peine de lui en faire la remarque. A ses pieds, il y a une petite fille à quatre pattes. Elle porte un juste-au-corps noir avec une fausse queue, et son visage est maquillé pour ressembler à celui d’un chat. Malgré ce maquillage, Candice la reconnaît. Elle s’appelle Chloée et elle était dans sa classe, et puis un jour elle a disparut. « elle aussi elle a voulu devenir une poupée », pense Candice. –Ah ! fait l’homme, voilà donc Caroline. Bienvenue à toi, jolie poupée. Je suis le comte d’Elbir, le maître des poupées. Laisse moi te présenter Betty, le petit chaton... Betty, va dire bonjour à Caroline. Betty marche à quatre pattes jusqu’à Candice, et lui lèche le plat de la main, avant de retourner aux pieds du comte qui lui octroie une caresse. –Tout s’est-il passé dans les règles, demande le Comte à Manchon ? –Oui. Elle a exprimé le désir de devenir une poupée. –Ceci est très important. Les arts noirs ne souffrent aucun manquement aux règles. Betty, mon chaton, au panier... Je t’appellerai si nous avons besoin de toi. Betty, en minaudant comme un petit chat marche vers un panier couvert de fourrure rose dans laquelle elle se couche. Le comte fait signe à Candice d’approcher Joseph et monsieur Manchon l’escortent toujours. –Je vais t’enlever ton baîllon, mais il ne faudra ni crier, ni pleurer, ni parler sans permission. Ets-ce que c’est bien compris ? Candice qui en a assez de sucer la tétine hoche la tête. Le comte retire le bâillon de la fillette et le met un instant dans sa propre bouche. –Mmm... Tu es tout de même plus jolie sans. Il place une main sous son menton. –Comment t’appelles-tu ? –Candice... –Je ne crois pas que ce soit ton nom. C’était peut-être ton nom autrefois, mais à présent tu as un nouveau nom. Comment t’appelles-tu ? –Cand... Caroline. –Voilà qui est mieux. Tu ne dois pas avoir peur Caroline. Je ne veux que ton bien. Je veux que tu sois la plus belle et la plus gentille des poupées. Nous aurons, hélas, deux trois petites choses désagréables à te faire, mais rien de bien méchant. –Monsieur... Je veux rentrer à la maison. –Caroline, tu es une poupée bien bavarde. Il va falloir y remédier. Le comte se penche en avant, et embrasse la tendre gorge de Candice. La petite fille constate alors avec épouvante que plus aucun son ne parvient à sortir de sa bouche. –Je t’ai confisqué ta voix. Je te la rendrai si tu es sage. Candice est abasourdie. Elle n’a plus de voix. Il la lui a vraiment prise ! elle a beau crier, pleurer, elle est devenue muette. –Calme toi... Sois sage, et je te rendrai ta voix. L’homme qui t’a choisi désire une poupée qui parle. Personnellement ça n’aurait pas été mon choix... Monsieur Manchon, Joseph, veuillez déshabiller notre petite Caroline. Sa toilette est charmante, mais elle ne correspond pas aux désirs de son futur... ami... Et puis nous avons quelques examens à lui faire passer. Candice essaye de résister, mais elle est sans force, et ses quelques gesticulations n’empêchent en rien monsieur Manchon et Joseph de lui ôter sa robe, ses scandales et sa culotte. –La seule tenue qui sied vraiment à une petite poupée, se contente de dire le comte en découvrant l’adorable nudité de l’enfant. –Elle rougit, s’extasie Joseph en caressant sa joue qui effectivement a pris une jolie teinte de rose. –Nous t’apprendrons aussi à ne pas rougir à toute occasion. Car tu seras très souvent déshabillée, rhabillée, comme toutes les poupées. Il t’arrivait bien de déshabiller tes poupées, et elles ne rougissaient pas pour autant. Joseph et monsieur Manchon dévorent du regard le corps adorable de Candice. –Il y en a qui préfèrent les poupées potelées, note le comte en frolant du bout des doigts les cotes très apparentes de la petite fille. Ce n’est pas mon cas. Tu as une très belle carnation. C’est important. Oui, tu es ravissante Caroline. Et je crois que Joseph et monsieur Manchon sont de mon avis. –Ravissante ! –Absolument ! –Et bien allons faire un peu de toboggan. Candice n’a aucune envie de faire du toboggan, mais les deux hommes qui la tiennent ne lui laissent pas le loisir de récriminer. Ils la soulèvent, l’allongent sur un toboggan en plastique couvert de motifs d’animaux exotiques, ses poignets sont attachés à des menottes en forme de grenouille. Ses pieds ne reposent pas sur le sol, mais l’inclinaison légère du toboggan limite heureusement la tension infligée à ses jeunes articulations. Ensuite, ils soulèvent ses gambettes, les font passer au-dessus de sa tête, et les attache à d’autres menottes en forme de poisson. Le désarroi que ressent alors Candice fige même ses larmes au fond de ses yeux. Sa posture est si impudique : les messieurs peuvent voir sa minette et son petit trou sans doute. D’ailleurs, ils ne se privent pas de cette contemplation... Le comte daigne se lever pour voir si la poupée est bien installée –Pauvre petite poupée... Ce n’est certes pas très agréable comme position. Mais c’est nécessaire. Candice découvre alors dans l’encadrement de ses cuisses que monsieur Manchon et Joseph ont revêtu des costumes de docteur. Ils ont de faux stéthoscopes en plastique autour du cou. Si elle ne se sentait pas à ce point humiliée par la posture qu’ils lui ont fait adopter, elle se mettrait à rire tant ils ont l’air de deux clowns. D’ailleurs monsieur Manchon tient dans ses bras, un clown bariolé avec un long nez en caoutchouc. –Caroline, lui dit-il, je te présente le clown énéma. Il est très gentil, même s’il a tendance à mettre son nez dans de drôles d’endroits. Jospeh s’assoit sur une petite chaise d’enfants, il sort un tube de pommade de la poche de sa blouse de docteur, met une généreuse noisette de vaseline sur son index et son majeur, et entreprend d’en oindre l’anus de la fillette. –oh, commente-t-il, que c’est doux, que c’est tendre... Candice voit ensuite le clown énéma, dont le ventre glougloute comme s’il était plein d’eau, tendre son nez vers ses fesses. Puis, impuissante, elle sent ce nez grotesque forcer ses sphincters sans aucune peine, entrer en elle, s’enfoncer en elle. Quelque chose de chaud, de brûlant même envahit son ventre. Le clown énéma déverse son contenu dans ses entrailles. Sous le regard attendri du comte, le ventre de Candice se gonfle, son nombril saille comme le nœud d’une baudruche. Il ne peut s’empêcher de caresser cette peau diaphane. Cela fait si longtemps qu’il collectionne des poupées. Et son père, avant, et son grand père, c’est une tradition familiale depuis sept générations. Une lignée de thaumaturges, d’inventeurs, de chimistes, de chirurgiens de génie... Mais il ne s’en lasse pas. Chaque poupée est une nouvelle découverte. De tout temps, les enfants ont été utilisés dans des rituels magiques, soit comme objet de sacrifice (cela est regrettable) soit comme source d’une jouissance interdite capable de focaliser les énergies surnaturelles. L’innocence de l’enfant, sa virginité mais également sa fragilité et son incomparable docilité, en font en effet une grande source de pouvoir. Les puissances de l’ombre apprécient la corruption de ces âmes juvéniles, et offrent mille grâces aux sorciers et sorcières qui en usent avec luxure. Il existe de nombreux sortilèges permettant d’obtenir une domination partielle totale sur le corps et l’esprit d’un enfant. Il y a des gestes et des formules, des potions et des poudres qui peuvent inhiber le tonus musculaire, rendre muet, endormir, ou simplement rendre confus. Il y en a d’autres qui augmentent la réceptivité sexuelle, la sensibilité génitale ou mammaire, car on ne peut espérer obtenir un parfait ascendant sur l’enfant si l’on ne partage pas un peu de la jouissance qu’on lui ravit. La lignée d’Elbir s’est passionnée pour des méthodes complexes mélangeant magie, chimie, mécanique et chirurgie. Au cours des ans les comtes d’Elbir ont exploité à des fins magiques et sexuelles des centaines de petites filles et de petits garçons. Le comte embrasse le ventre arrondi de la fillette, trace des chemins tourbillonnants avec sa langue qui se perdent parfois dans le creux de ses cuisses. Le nez du clown obstrue parfaitement le rectum de Candice et résiste au reflux. Mais la pression exercée sur sa vessie lui fait perdre tout control de son urètre et une fontaine d’or se met à couler le long du toboggan. La main de monsieur Manchon qui tient le clown énéma reçoit cette douche attendue avec gratitude. Au pied du toboggan un petit bassin recueille le nectar. Joseph en aspire quelques centilitres dans une grosse seringue en forme de guèpe, pendant que le comte colle goulûment sa bouche contre le pubis et le haut de la vulve de Candice, et boit à la source le liquide pour lequel il a une folle passion. Il possède d’ailleurs une poupée se prénommant Lili, et dont la seule « fonction » est de faire pipi sur commande. Candice assiste aux jeux bizarres et dégoûtants des trois messieurs. Elle ne comprend pas pourquoi ils s’amusent tant avec son pipi, ni pourquoi son ventre est devenu si gros. Elle se demande si elle n’a pas « attrapé » un bébé, et cette idée l’ennuie beaucoup. Quand monsieur Manchon relache la pression qu’il exerçait sur le clown, un bruit grotesque de suscion retentit, et l’eau reflue dans le corps du jouet. Le ventre de Candice se dégonfle lentement, et elle ressent un vif soulagement : ce n’était donc pas un bébé. Elle frémit lorsque le nez du clown énéma glisse hors de ses fesses que Josepeh se charge aussitôt d’essuyer avec une serviette. –Voilà, la rassure le comte, c’est fini...Tu as été une très gentille petite poupée, et pour te récompenser, je vais te rendre ta voix, mais si tu parles à tort et à travers, je te la reprendrai. Tu es d’accord ? Candice hoche la tête. Joseph et Manchon la détachent, et la font mettre sur ses pieds. Le comte passe une main dans ses cheveux et lui explique. –Pour retrouver ta voix, il va falloir que tu boives en entier un biberon. Joseph transvase soigneusement une partie de l’urine qu’il a précédemment récupérée dans un petit biberon. –Voilà, le biberon de Caroline est près, tout chaud. Il le tend à la petite fille, qui n’a vraiment aucune envie de boire son pipi, mais qui par ailleurs voudrait bien guérir de son mutisme. –C’est très bon, tu sais, l’encourage le comte, j’y ai goûté moi-même. Vaincue, Candice commence à têter le biberon, et ce n’est pas bon du tout, c’est âcre et ça lui pique la gorge, mais elle s’astreint courageusement à tout boire, et ne pas trop faire de grimaces. Le comte est satisfait. Candice donne des signes encourageants de soumission. Ce n’est qu’une première étape. Lorsqu’elle a terminé son biberon, le comte l’embrasse sur le cou. –Rappelle-nous ton prénom ? –Cand... Caroline. Malgré le vilain goût du pipi dans sa bouche, elle se sent si soulagée de pouvoir à nouveau parler ! Elle souhaiterait parler plus, chanter peut-être, mais elle se souvient qu’une poupée ne parle que quand on l’autorise à le faire. Elle ne veut pas perdre sa voix une nouvelle fois. –Bien, la félicite le comte, gentille petite poupée... Joseph et monsieur Manchon ont ôté leurs défroques de médecins, et visiblement, ils en ont profité pour ôter le reste de leurs vêtements. Ils reparaissent avec pour seuls vêtements des chapeaux haut-de-forme, comme ceux que portent les magiciens. Quant à leurs baguettes magiques, elles sont indéniablement entre leurs jambes. Celle de Joseph est particulièrement impressionnante aux yeux de Candice. Monsieur Manchon n’a pas un ustensile aussi excessivement dimensionné, mais lui, ce sont ses poils qui impressionnent la petite fille. Il est couvert d’un véritable pelage noir, et il ne ressemble plus du tout au gentil vieux vendeur de poupées. Il ressemble plutôt à un loup ! –Tu aimes la magie, demande le comte ? La fillette se doute bien que cette question cache quelque chose, quelque chose qu’elle n’a pas envie de connaître, alors elle tarde à donner une réponse. –Si tu ne réponds pas, c’est que tu n’as pas besoin de parler, lui dit alors le Comte avec perfidie. –Oui... J’aime bien la magie. –Monsieur Manchon, faites nous donc sortir quelque chose de votre chapeau. Manchon se découvre, et démonstrativement, il frappe sa « baguette magique » contre le bord du chapeau, d’où il sort un collier. –Oh ! Voyons comment ce collier te va. Le comte ajuste le collier autour du cou de Candice. Ce n’est pas du tout un bijou, cela ressemble plus aux colliers que l’on met autour de cou des chiens. Il est en caoutchouc rouge et un anneau pend devant et derrière. C’est au tour de Joseph de sortir quelque chose de son chapeau : des bracelets de poignet et de chevilles de la même facture que le collier, eux aussi pourvus d’anneaux. Le Comte les attache sur Candice. Puis monsieur Manchon sort un nouvel objet, toujours dans ce même caoutchouc au contact moite et désagréable : cela ressemble à une fine ceinture pourvue d’anneaux à chaque extrémité, mais, ainsi que Candice ne tarde pas à le découvrir, ce n’est pas une ceinture qu’on passe autour de sa taille. Le comte l’attache sur l’avant du collier, comme une laisse. Puis il la passe entre ses cuisses, entre ses fesses, et l’attache à l’autre anneau sur la nuque de la fillette. Pour le moment la ceinture pend lâchement entre les cuisses de Candice. –Caroline, tu vas te mettre à quatre pattes, pour que nous puissions mieux ajuster ton costume. Candice obéit sans discuter. Elle craint qu’on ne vole à nouveau sa voix, où qu’on ne fasse revenir le clown énéma qui ne l’a pas fait rire du tout. Joseph, s’accroupit, écarte légèrement les jambes de l’enfant, et, pendant que le comte resserre la boucle, il guide la sangle précisément dans sa fentine. Le caoutchouc fend sa vulve et trace deux petits replis de chair tendre que Joseph caresse du bout des doigts. Candice se cambre en sentant ce serpent écarlate se resserrer contre son intimité. D’autant que le Comte ne cesse de vouloir gagner quelques centimètres. Enfin, après de trop longues secondes où la petite fille a utilisé toute sa volonté pour ne pas se plaindre, le comte juge que la ceinture est à présent bien « ajustée ». Joseph et monsieur Manchon la font se remettre debout. Puis les trois hommes se reculent un peu pour admirer la poupée dans son nouveau costume. Elle est irrésistible. La ligne rouge qui épouse les moindres formes de son petit corps fait sourire son pubis –Ceci Caroline, explique alors le comte en se rasseyant sur son fauteuil floral et en allumant un niveau cigare, est ton costume d’apprentissage. Il peut te sembler un peu... dénudé, mais tu verras qu’il est plein de ressources... Maintenant, tu vas venir t’asseoir sur mes genoux Caroline. La petite fille obéit et elle vient prendre place sur les genoux du comte, sans oser le regarder. Il pose une main sur son dos, en guise de dossier, et une autre sur sa cuisse. –Je vais te montrer quelque chose Caroline. Et il faudra bien regarder. –Oui, souffle Candice. Le comte appelle Betty. La petite fille déguisée en chat sort de son panier et vient docilement faire le dos rond aux pieds de son maître. Elle tend vers lui ses fesses et sa vulve moulée par le juste-au-corps. Sans hésiter, le comte se penche en avant, écarte le tissu et enfonce deux doigts sans plus de précaution dans le sexe de la petite fille. Candice veut s’écrier « arrêter ! vous lui faites mal ! », mais Chloé, enfin Betty puisque tel est son nouveau nom ne semble exprimer aucune souffrance, ni aucun sentiment particulier... tout à fait comme une... poupée. –Tu aimes le lait, Betty ? La petite fille pousse un petit miaulement. Joseph et monsieur Manchon s’agenouillent devant elle, et inclinent à hauteur de sa bouche leurs « baguettes magiques ». betty sort une langue pas aussi râpeuse que celle d’un vrai chat mais tout aussi coquine, et entreprend de lécher les têtes rubicondes. Les doigts du comte glissent à l’extérieur de la fleur humide de rosée. Il prend la petite main de Candice, y essuie ses doigts, et la guide vers la fente replète qui est restée entrouverte. Candice fait non de la tête, gigote sur les genoux du comte, elle ne veut pas faire une chose aussi dégoûtante à Chloé. –Allons, la tance le comte, Betty aime beaucoup avoir des doigts dans ses petits trous, elle aime beaucoup lécher les zizis des messieurs. C’est une petite poupée qui a été éduqué dans ce but. Guidée fermement par le comte, Candice voit trois de ses doigts disparaître dans la minette brûlante de Betty toujours studieusement occupée à lécher les bâtons de Joseph et de Manchon qui l’encouragent par leurs caresses. Candice se demande naïvement si sa propre minette est aussi large, si autant de doigts pourraient y rentrer. Comment cela s’appelle-t-il déjà ? Ah, oui, le gynécologue qui l’a un jour examiné le lui a dit : un vagin. En tout cas, c’est doux. Au bout de quelques instants, le comte n’a plus besoin de tenir la main de Candice. –C’est très bien Caroline. Et puis, soudain, dans un râle commun, Joseph et Manchon répandent leur lait (de la crème plutôt) sur le visage de Betty. Ce tour de magie est plus réussi que celui du chapeau, pense Candice. Le lait éclabousse également les cheveux frisés de Betty, coule le long de ses bras, sur sa gorge, sur son torse. Candice en reçoit sur le bras, et un peu surprise, se recule sur les genoux du comte, abandonnant le fourreau juvénile que ses doigts flattaient. Betty en profite pour se redresser, et, soigneusement, fait la toilette des « baguettes cracheuses de lait », puis la sienne, léchant ses mains, ses bras, avalant chaque goutte que sa langue parvient à récupérer. Le comte soulève le bras de Candice qu’une fine traînée crémeuse macule,et lui fait ainsi comprendre qu’elle doit, elle aussi, goûter à ce laitage. La petite fille lèche donc son bras, et grimace car c’est au moins aussi mauvais que le biberon de pipi. –C’est le lait dont se nourrissent les poupées, lui dit le comte. Mais ce n’est pas ça que je veux te montrer. Betty, mon chaton, montre nous ton ventre. La petite fille se met à genoux, cessant d’interpréter son personnage de chat, et elle baisse son juste-au-corps sur ses hanche, mettant à jour, outre un délicieux torse potelé, un nombril percé d’un anneau doré et torsadé. Le comte glisse un doigt dans l’anneau, tire légèrement dessus, faisant saillir le nombril, et aussitôt, la petite fille devient inerte, les yeux vides, les bras pendants... comme une poupée désarticulée que l’on aurait abandonnée dans un coin. Le comte tire une nouvelle fois sur l’anneau, et la vie revient dans les yeux de Betty, elle se remet à quatre pattes, ronronne, lèche un peu de semence oubliée sur son épaule. Le comte lui indique son panier. Elle y retourne, le juste-au-corps sur les hanches, l’entrejambe tirebouchonné dans sa vulve. Le comte tire sur la ceinture verticale de Candice, augmentant un peu plus la pression contre son sexe, pour dévoiler son nombril qu’il pince gentiment entre le pouce et l’index. –Tu auras bientôt le tien. –Je ne veux pas ! se récrie Candice en fondant une nouvelle fois en larmes. –Et bien et bien... Où est passé la gentille petite poupée que nous avions tout à l’heure et dont nous étions si fiers ? Il faut être raisonnable Caroline. Les poupées ont un bouton qui permet de les éteindre lorsque l’on ne veut plus jouer avec. Cette fois-ci, malgré sa faiblesse, Candice se débat, mais elle n’en a pas longtemps l’opportunité car le comte, promptement, l’embrasse sur le cou, sur les bras et sur les genoux, confisquant non seulement sa voix, mais sa capacité à bouger. –Voilà qui est mieux, Caroline. Candice gît inerte, mais bien consciente, dans les bras du comte, qui la soulève comme un vulgaire paquet et qui la conduit devant un curieux personnage qui se trouve au fond de la salle de jeu. C’est un géant de bois au visage antipathique, au ventre rempli de rouages qui tend devant lui des mains avides et griffues d’où pendent des cordelettes de soie. Lorsque ces cordelettes sont attachées aux anneaux des poignets et des chevilles de Candice, et passées sous ses aisselles, la fillette comprend quel rôle on lui destine : nous plus celui d’une poupée, mais celui d’une marionnette ! –Te voilà en de bonnes mains Caroline. Tu es le jouet du marionnettiste à présent, lui explique le comte en actionnant un levier. La statue se met à grincer, à gémir, à prendre vie. Des poulies tirent ou relâchent les cordelettes suivant de subtils programmes. Cet automate avait été construit par l’arrière arrière grand-père du comte, et il avait accueilli entre ses doigts, au fil des ans, des dizaines de petites filles réduites à l’état de marionnettes. Les bras et les jambes de Candice s’agitent d’abord en tout sens, en une danse hystérique, qui épuise ses toutes dernières forces, puis les mouvements se font plus posés, et elle exécute une pantomime presque gracieuse pendant que monsieur Manchon tourne la manivelle d’une boite à musique. L’automate se fige soudain, puis un nouveau mouvement s’opère : les cordes reliées aux poignets se relâchent, mais celles des chevilles se tendent, et les jambes de Candice se lèvre, jusqu’à ce que la petite fille se retrouve assise dans le vide, soutenue seulement par les cordelettes sous ses aisselles, les jambes à l’horizontal. De nouveaux grincements de mécanique... Et Candice regarde, impuissante, ses jambes s’ouvrir largement et exhiber l’amande de son sexe fendu par la ceinture rouge. A cette vision, les baguettes magiques de Joseph et de monsieur Manchon qui avaient perdu toute droiture après avoir nourri la poupée Betty, s’enflent à nouveau. Le comte s’agenouille alors entre les cuisses de la petite fille. Il écarte la ceinture sur le côté de sa vulve, puis il colle sa bouche sur la mignonne fentine, l’inonde de salive, enfonce le bout de sa langue dans l’orifice vierge. Si Candice ne peut plus remuer, elle n’est pas pour autant privée de ses sens. Le rythme de son cœur s’est accéléré, et le comte goûte à une toute autre liqueur que le pipi dont il s’était désaltéré sur le toboggan. Il suce, il aspire, alors que Joseph et monsieur Manchon attrapent chacun un peton de Candice, et frottent leur baguette sur ses plantes si douces. Ils en profitent également pour écarter ses jambes plus que ne le peut l’automate, facilitant l’activité goulue du comte. Ce qui navre le plus Candice c’est que lorsque le comte se relève et remet en place la ceinture après s’être léché les babines, elle en ressent une vive déception... Elle aurait aimé qu’il continue. Joseph et monsieur Manchon cessent également leurs chatouilles plantaires. –Caroline, je vais te rendre ta voix, dit le comte avant d’appliquer ce baiser au mystérieux pouvoir sur sa gorge. Maintenant, tu vas me promettre d’être la sage et obéissante petite poupée que nous désirons tous que tu deviennes. –C’est promis, affirme Candice d’une toute petite voix. –Tu te laisseras faire lorsque nous poserons l’anneau de ton nombril, n’est-ce pas ? –Oui. –Alors, dis moi, Caroline, qu’est-ce que tu es ? –Je suis... une petite poupée. –mmmm... Quel genre de poupée ? –Une petite poupée sage et obéissante. Joseph et Manchon détachent l’enfant de l’automate, et en quelques baisers, le comte redonne vie à ses membres. Pendant quelques minutes, le comte est obligé de la tenir car ses jambes ne répondent plus, mais sa tonicité finit par revenir. –Nous allons faire une promenade, Caroline. Il faut que tu t’aères. Et puis tu vas nous montrer à quel point tu es sage et obéissante. Tu te présenteras à toutes les grandes personnes que nous croiserons : tu leur diras : bonjour, je suis une poupée et je m’appelle Caroline. Est-ce que vous voulez jouer avec moi. Répète. –Bonjour, je suis une poupée et je m’appelle Caroline. Est-ce que vous voulez jouer avec moi ? –Très bien. Il faudra toujours marcher avec les bras ballants, et baisser les yeux. Tu as bien compris ? –Oui. |